L’Art de communiquer ses décisions dans l’incertitude

L’Art de communiquer ses décisions dans l’incertitude

L’Art de communiquer ses décisions dans l’incertitude

Prendre des décisions fondées sur des informations incomplètes et incertaines est le lot de plus en plus de décideurs de nos jours. Face à des marchés imprévisibles, des technologies en mutation rapide dont on ne comprend pas toujours immédiatement la portée, ou encore des crises aussi imprévisibles que capables impacter le monde entier, les dirigeants sont souvent confrontés à des situations où ils doivent trancher en faisant appel à leur intuition plus qu’à la logique. La décision a toujours été fondée sur une part d’intuition et certains dirigeants sont plus capables que d’autres d’y recourir, même en se basant sur suffisamment d’informations. Ce qui change aujourd’hui, c’est la rapidité des évolutions qui nous entourent et qui fait appel à plus de réactivité, d’adaptabilité et de flexibilité. L’ère moderne requiert des décideurs non seulement qu’ils soient informés, mais également qu’ils soient en mesure de décoder rapidement des situations ambiguës, d’interpréter des signaux parfois faibles et au besoin de changer rapidement de direction ou de stratégie en réponse à de nouvelles informations ou à des circonstances inattendues.

De l’incertitude à la décision

Aujourd’hui, l’incertitude est le terrain de jeu par défaut du monde des d’affaires. La dernière étude du McKinsey Global Institute de 2022, a révélé que les dirigeants d’entreprise consacrent désormais environ 20 % de leur temps à prendre des décisions dans des conditions d’incertitude, contre 10 % il y a dix ans. L’étude a également constaté que le nombre de décisions prises dans des conditions d’incertitude a augmenté de 50 % au cours de la même période. Les paradigmes et même les vérités que nous tenions pour acquises peuvent être renversés presque du jour au lendemain. Pensez à la manière dont les industries ont été bouleversées par des innovations digitales, ou comment une pandémie mondiale a réorienté des marchés entiers. Dans ce contexte, la capacité d’agir avec conviction, même sans avoir tous les éléments en main, est devenue essentielle. Mais cela va au-delà de la simple prise de décision. Cela nécessite aussi d’inculquer une culture où l’échec, en tant que résultat d’une décision prise dans l’incertitude, n’est pas perçu comme une faiblesse, mais comme une opportunité d’apprendre et d’ajuster. Il s’agit de développer une mentalité agile et résiliente, où l’erreur est acceptée comme une étape naturelle de l’exploration et de l’innovation. Cette approche, qui pourrait être qualifiée d’entrepreneuriale, demande du courage, de l’honnêteté et un leadership solide pour guider les équipes à travers l’incertitude.

L’Importance de la transparence

Les informations incomplètes peuvent sembler une base fragile pour prendre des décisions décisives. Dans ce contexte, comment communiquer efficacement ces décisions à une équipe ou à un public ? Les craintes sont nombreuses : s’exposer à des critiques, semer la confusion, ou encore, être perçu comme indécis ou mal informé. Pourtant, ce sont précisément ces situations qui exigent une communication claire et transparente. Une autre étude, menée par l’Université de Stanford en Californie, a révélé que les dirigeants d’entreprise estiment que le niveau d’incertitude auquel ils font face a augmenté de 30 % au cours des cinq dernières années. L’étude a également constaté que les dirigeants sont plus susceptibles de prendre des décisions dans des conditions d’incertitude dans les secteurs complexes, comme la technologie ou la finance. Dans ce contexte, il est plus important que jamais pour les dirigeants de bien communiquer leurs décisions, même si elles sont fondées sur des informations incomplètes. Prenons l’exemple de Nokia. Il fut un temps où Nokia dominait le marché mondial des téléphones portables. Mais au tournant du 21ème siècle, l’entreprise a connu des difficultés pour s’adapter à l’émergence des smartphones. En 2011, Stephen Elop, alors PDG de Nokia, a pris la décision d’abandonner le système d’exploitation maison de Nokia, Symbian, au profit de l’OS de Microsoft, Windows Phone. Cette décision a été prise dans un contexte d’incertitude profonde quant à l’avenir de l’entreprise et du marché des smartphones en général. Lorsque Stephen Elop a annoncé ce changement stratégique majeur, il a communiqué sa décision avec une transparence remarquable, reconnaissant les défis auxquels Nokia était confronté et expliquant clairement les raisons qui le poussaient à s’associer à Microsoft. Bien que cette décision ait été critiquée et que Nokia ait finalement été racheté par Microsoft en 2013, la manière dont Elop a géré cette communication dans une période d’incertitude a été saluée pour sa clarté et son honnêteté. Ce qu’il faut retenir de cet exemple, c’est que même dans des situations d’incertitude, la transparence dans la communication est essentielle. Les décideurs doivent reconnaître l’incertitude, expliquer clairement les raisons de leur décision et ce qu’ils espèrent accomplir, tout en étant ouverts aux retours et critiques. Cela permet de créer un environnement de confiance et de compréhension, essentiel pour naviguer avec succès dans un paysage imprévisible.

Trois conseils pour une communication efficace face à l’incertitude

  • Partagez le processus de prise de décision : même si la décision finale peut être sujette à débat, partager votre réflexion permet aux autres de comprendre votre point de vue. Expliquez comment vous avez pesé les différentes options, et pourquoi vous avez choisi une voie plutôt qu’une autre.
  • Admettez les lacunes de votre savoir : cela peut sembler contre-intuitif, mais admettre que vous ne savez pas tout renforce votre crédibilité. Cela montre que vous êtes réaliste quant aux informations à votre disposition.
  • Invitez aux retours : encouragez les membres de votre équipe ou votre public à partager leurs perspectives. Non seulement cela peut éclairer des zones d’ombre, mais cela renforce également le sentiment d’appartenance et d’engagement.

Conclusion

Dans un monde idéal, chaque décision serait basée sur des données parfaites et complètes. Mais en réalité, naviguer dans l’incertitude est devenu la norme. Au lieu de reculer, embrassons cette réalité. En mettant en avant la transparence et une communication efficace, non seulement nous renforçons la confiance, mais nous ouvrons également la voie à une collaboration enrichie, où chaque voix a le pouvoir de clarifier un peu plus le chemin à suivre.

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Quand l’innovation redéfinit la mission du leader

Quand l’innovation redéfinit la mission du leader

Quand l’innovation redéfinit la mission du leader

Selon une étude de McKinsey, 85% des dirigeants estiment que la technologie et les innovations scientifiques joueront un rôle majeur dans la stratégie de leur entreprise au cours de la prochaine décennie. 72% d’entre eux croient également qu’ils devront considérablement adapter leur modèle économique pour rester compétitifs. Face à ce constat, un enjeu majeur se présente aux leaders d’aujourd’hui et de demain : se préparer continuellement à des avancées inédites. Ces évolutions, qu’elles soient technologiques, scientifiques ou les deux, bouleverseront tous les secteurs d’activité, exigeant d’eux une adaptation et une évolution constante. Si le fait de savoir adapter les modèles d’affaires est une compétence centrale pour les leaders, elle est loin d’être la seule. Parler d’éthique, s’adapter aux règlementations, voire prendre part à l’activité politique pour les faire évoluer, ou encore s’entrainer à anticiper, deviennent des compétences incontournables. Illustrations à travers l’émergence de la biologie synthétique et de la biotechnologie, deux domaines en pleine effervescence, qui conduit tous les secteurs d’activité ou presque à innover et défient les compétences des leaders.

« Je suis éthique ou je ne suis pas ! »

L’innovation suscite des dilemmes éthiques. C’est le cas dans le domaine de la biotechnologie, où les enjeux se trouvent à l’intersection de la science, de l’éthique et de la responsabilité humaine. En 2018, lorsque le chercheur chinois He Jiankui a annoncé avoir modifié des embryons humains pour les rendre immunisés contre le VIH, l’exploit scientifique a rapidement cédé la place aux enjeux éthiques. Devons-nous féliciter le courage d’un tel acte ou craindre d’ouvrir la boîte de ? Où se trouve la frontière entre guérir et « améliorer » la vie humaine ? Nous l’avons bien compris à l’époque : ce n’était pas seulement le destin des futurs enfants concernés, qui était en jeu, mais celui de toute l’humanité. L’UNESCO a répondu l’année suivante par un appel poignant pour un débat mondial. La question n’était plus celle d’une seule nation mais celle concernant l’ensemble de l’espèce humaine. La biotech touche de plus en plus de secteurs aujourd’hui, de la santé à l’agriculture, en passant par les biocarburants, les textiles, les emballages, la cosmétique, le jardinage, la probiotique… Ses applications sont immenses et prometteuses. Par exemple on pourrait imaginer sans trop de risques de se tromper, voir apparaître des textiles bio-fabriqués qui purifient l’air autour de nous ; des micro-organismes génétiquement modifiés qui nettoient nos eaux usées ; des bâtiments conçus avec des matériaux vivants capables d’auto-réparation. Dès lors, les questions d’éthique vont impliquer tous les dirigeants, quel que soit le secteur d’activité. S’y préparer, c’est d’abord reconnaître la portée de ces innovations, mais c’est aussi et surtout savoir aborder avec lucidité et responsabilité les défis qu’elles soulèvent.Haut du formulaire

L’anticipation ne me décourage pas

L’anticipation n’est pas un concept nouveau pour l’espèce humaine. Depuis des millions d’années, nous avons cultivé cette aptitude innée, cherchant constamment à anticiper les saisons, à prévoir les dangers et à envisager l’avenir pour assurer notre survie et notre prospérité. Aujourd’hui l’anticipation prend une dimension encore plus critique. Envisagez l’impact de la biotechnologie sur l’industrie alimentaire, par exemple. Les avancées en matière de viande cultivée en laboratoire, sans l’abattage d’animaux, représentent un changement radical dans notre approche de la production alimentaire. Ces innovations, tout en offrant des avantages en matière de développement durable et d’éthique, posent aussi des questions complexes sur la réglementation, l’acceptation du marché et l’éthique. Anticiper ces défis et y répondre de manière proactive est essentiel pour les leaders de ce secteur, mais aussi pour tous ceux qui sont touchés indirectement par ces avancées. Selon une étude de McKinsey, les entreprises dotées d’une forte capacité d’anticipation ont 33% de chances supplémentaires d’être leaders dans leur domaine, et leur croissance du revenu est 120% plus rapide que celle de leurs concurrents. Mais cette anticipation, comme le soulignait Angela Merkel, ne concerne pas seulement la gestion des crises. C’est une compétence fondamentale pour « comprendre leurs origines et y apporter des solutions avant qu’elles ne deviennent ingérables ». L’anticipation, loin d’être une charge décourageante, est une source d’empowerment. Elle permet aux leaders d’avancer avec confiance, armés de la compréhension et de la préparation nécessaires pour agir avec des évolutions constantes.

J’apprends à être plus politique

Comme dans toute innovation majeure, il y a toujours un décalage entre sa naissance et la mise en place des réglementations qui s’imposent à notre société. La complexité des innovations aujourd’hui, font qu’il est long et difficile de légiférer, encore moins quand la compétition entre chercheurs se produit à l’échelle planétaire et accélère les innovations. Prenons l’exemple de CRISPR-Cas9, un outil d’édition génique qui est souvent comparé à des « ciseaux moléculaires » qui peuvent couper l’ADN à des endroits spécifiques, pour supprimer, remplacer ou ajouter des séquences géniques. Alors que CRISPR-Cas9 a connu des avancées rapides depuis sa découverte, les cadres réglementaires sont restés en retard, laissant place à une multitude d’interprétations et d’incertitudes. En Europe, par exemple, alors que les chercheurs étaient prêts à l’appliquer dans l’agriculture, la Cour de justice de l’Union européenne a tranché en 2018, décidant que les organismes édités devraient être soumis aux mêmes réglementations strictes que les OGM traditionnels. En termes de leadership, cela signifie qu’être un leader demain, ce ne sera pas développer uniquement des capacités à diriger et à inspirer, mais aussi des capacités à gérer directement des aspects réglementaires et politiques en constante évolution. Cela n’exclut pas la capacité d’engager un dialogue avec les décideurs politiques, ou même de contribuer à l’élaboration du cadre réglementaire.

Conclusion

Si la biotechnologie et la biologie synthétique offrent des opportunités passionnantes et novatrices, elles illustrent également le défi plus vaste auquel sont confrontés les leaders d’aujourd’hui et de demain. Le leadership du futur exige une adaptation, une éducation et une anticipation constantes. Développer ces compétences aujourd’hui les préparera à guider efficacement leurs organisations dans un avenir rempli d’incertitudes, mais aussi de promesses.

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Le charisme des leaders sous toutes ses facettes

Le charisme des leaders sous toutes ses facettes

Le charisme des leaders sous toutes ses facettes

Le charisme est souvent considéré comme le Saint Graal pour bon nombre de leaders. Une étude de 2012 publiée dans le Journal of Business and Psychology a démontré que les leaders charismatiques ont plus de chances de susciter un engagement élevé parmi leurs employés. Cependant, sa portée n’est pas universelle. Dans certains contextes, il est un atout précieux, mais dans d’autres, il peut s’avérer inefficace ou même contre-productif. Explorerons les multiples facettes du charisme et découvrons comment le « leadership intentionnel » pourrait redéfinir ce que signifie être véritablement charismatique.

Le charisme est culturel et contextuel

Selon une étude réalisée en 2002 par House, Javidan, Hanges, et Dorfman, le charisme varie considérablement d’une culture à l’autre. En Occident, il est souvent vu comme le signe d’une individualité marquée, d’une éloquence exceptionnelle et d’une vision transformatrice. Par exemple, Steve Jobs est fréquemment cité comme un leader charismatique en Occident pour son style de communication et sa vision. En revanche, dans des cultures orientales, des figures comme le Dalaï Lama sont perçues comme charismatiques pour leur sagesse et leur humilité. Il est indéniable, que le charisme, dans ses multiples formes, est un puissant levier d’influence mais il est important pour les leaders de comprendre que sa manifestation et son impact sont d’abord ancrés dans le tissu culturel et sociétal de leur environnement. Se fier uniquement à une interprétation occidentale du charisme pourrait être une erreur dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté. Il est donc essentiel pour les leaders d’aujourd’hui et de demain de reconnaître et d’apprécier la diversité des perceptions du charisme à travers le monde. De plus, le charisme ne se manifeste pas de la même manière selon le domaine professionnel. Tandis qu’en affaires, un leader charismatique, comme Elon Musk, peut être admiré pour sa vision futuriste, en politique, une figure comme Barack Obama est saluée pour son éloquence et sa capacité à rassembler des gens de divers horizons. Néanmoins, le charisme, dans son essence, reste subjectif et en constante évolution.

L’évolution du charisme aujourd’hui

Ce que l’on définit comme « charismatique » reflète souvent les valeurs et les besoins d’une époque donnée. À mesure que le monde change et que les défis évoluent, notre perception du leader charismatique s’adapte en conséquence. On constate une évolution du charisme vers une forme plus inclusive et empathique. Dans le contexte actuel marqué par des défis globaux, les leaders qui font preuve d’écoute, de compassion et d’une volonté sincère d’agir pour le bien commun sont de plus en plus valorisés. Il ne s’agit plus simplement de posséder une présence imposante ou une capacité oratoire qui captive, mais de démontrer une véritable préoccupation pour les autres et pour la planète. Prenons l’exemple de l’ex chancelière allemande, Angela Merkel, qui s’est illustrée par un comportement combinant assurance calme et de détermination, en intervenant lors de plusieurs crises complexes. Un autre exemple pourrait être un dirigeant comme Ingvar Kamprad, le fondateur d’Ikea, qui bien que fort du succès international de son entreprise, reste fidèle à ses racines suédoises et à une philosophie de simplicité et de fonctionnalité. Son approche humble du leadership, sa vision claire qui est de rendre le design accessible à tous, et son engagement en faveur du développement durable, en ont fait une figure charismatique dans le contexte d’aujourd’hui. Son charisme, pourrait-on dire, imprègne chacun des produits d’Ikea. Les leaders d’aujourd’hui et de demain seraient bien avisés de prendre note de cette évolution et de développer un charisme en lien avec les aspirations et les espoirs de notre époque.

Les « faux-amis » du charisme

Le charisme, par sa nature attractive, peut être aisément confondu avec d’autres comportements qui semblent séduisants en surface mais qui, à long terme, peuvent être préjudiciables. Ces « faux amis » sont des pièges dans lesquels de nombreux leaders tombent, parfois avec des conséquences désastreuses. Le charisme authentique peut facilement être éclipsé par des imitations superficielles. Le charme éphémère peut rapidement s’évaporer, laissant place à la méfiance lorsqu’il n’est pas soutenu par de véritables intentions. Confondre confiance avec arrogance peut aliéner l’entourage, tandis que l’autoritarisme étouffe l’innovation et la libre expression. Enfin, une obsession du spectacle détourne l’attention des véritables enjeux et priorités.

Vers un charisme réinventé : l’influence du leadership engagé

Remontons un peu le temps. L’origine étymologique du mot charisme nous conduit au grec ancien (khárisma), traduit par « don de grâce ». Dans les écritures sacrées, il faisait écho à un cadeau divin, offert pour servir la communauté. C’était un don au service d’un dessein supérieur. Aujourd’hui, le monde entrepreneurial et social s’agite autour d’une nouvelle forme d’influence : le leadership engagé. Si à première vue, le rapport entre un terme religieux ancien et le leadership moderne peut sembler surprenant, il y a pourtant un lien : l’intention de servir. Le leader engagé ne se contente pas de charmer par son éloquence ou son magnétisme. Il ou elle est animé(e) par une vision claire, axée sur un impact concret et commun, souvent de nature socio-environnementale. Il y a une volonté délibérée d’utiliser son influence pour le bien commun. À une époque où la défiance vis-à-vis des leaders traditionnels est en forte croissance, le « charisme du futur » pourrait bien s’ancrer dans cette authenticité et cette intentionnalité. Vous pouvez découvrir dans mon dernier ouvrage publié : « Diriger avec intention », des figures emblématiques de ce leadership en expansion, qui incarnent cette nouvelle époque du charisme, où l’aura personnelle est mise au service de causes plus vastes que l’individu. En fin de compte, le charisme n’a jamais été une constante. Tout comme la société évolue, notre perception de ce qui est charismatique se métamorphose, rappelant à chaque leader potentiel que l’influence véritable réside souvent dans l’intention derrière l’action.

Conclusion

S’il y avait un seul conseil à suivre pour développer son charisme de leader à l’avenir, ce serait de se connecter à son « pourquoi » intérieur. Le charisme authentique ne provient pas de l’imitation de traits ou de quelconques techniques. Il provient d’une compréhension profonde de sa propre mission et de ses valeurs. Prenez le temps de réfléchir à ce qui vous motive profondément, les convictions que vous souhaitez défendre et à la manière dont vous souhaitez influencer le monde autour de vous. Lorsque vous parlez et agissez à partir de ce « capital intérieur » sincère, vous dégagez une authenticité et une énergie qui attirent naturellement les autres à vous. Dans un monde saturé de bruit et d’artifice, une authenticité ancrée dans l’intention sera certainement la clé du charisme du futur.

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Les fondements de la santé mentale des leaders

Les fondements de la santé mentale des leaders

Les fondements de la santé mentale des leaders

Longtemps tabou mais désormais incontournable : la santé mentale des dirigeants est un sujet qui revient au premier plan. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon une étude menée par l’Institut de recherche Gallup, les leaders affichant un haut niveau de bien-être mental sont deux fois plus susceptibles d’être considérés comme efficaces par leurs employés. De plus, une enquête de Deloitte révèle que près de 90 % des dirigeants estiment que la santé mentale des leaders est essentielle à la réussite de leur entreprise.

Pourquoi est-ce si important ?

Un leader en bonne santé mentale est plus à même de prendre des décisions éclairées, de gérer le stress et de maintenir une communication ouverte avec son équipe. À l’inverse, un dirigeant en détresse peut involontairement créer un climat de tension, affectant la performance et l’engagement des collaborateurs.

Des signaux à ne pas ignorer

Il est crucial de reconnaître les signes avant-coureurs d’une détérioration de la santé mentale : fatigue chronique, irritabilité, isolement ou encore perte de motivation. Ces symptômes, s’ils ne sont pas pris en compte, peuvent mener à un épuisement professionnel, voire à un burn-out.

Et l’intelligence relationnelle dans tout ça ?

L’intelligence relationnelle n’est pas un luxe réservé aux interactions interpersonnelles : c’est une ressource directe pour la santé mentale des leaders.

Elle permet de :
✅ Sortir de l’isolement décisionnel,
✅ Mieux nommer ce qui pèse ou fragilise,
✅ Développer une écoute active (de soi et des autres),
✅ S’entourer d’alliés fiables,
✅ Installer des relations de confiance, même en tension.

Plus qu’un outil, l’iR agit comme un filet de sécurité psychologique et une boussole émotionnelle dans les périodes d’incertitude.
Elle renforce la lucidité intérieure… et protège des surcharges invisibles.

Comment agir concrètement ?

  • Instaurer une culture de l’écoute : encourager les échanges ouverts et bienveillants au sein de l’équipe.

  • Favoriser l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : respecter les temps de repos et promouvoir des horaires flexibles.

  • Proposer des ressources adaptées : mettre à disposition des outils ou des accompagnements pour gérer le stress et les émotions.

Un investissement stratégique

Prendre soin de la santé mentale des leaders n’est pas seulement une question de bien-être individuel. C’est un levier stratégique pour assurer la pérennité et la performance de l’organisation. Un dirigeant équilibré est plus à même de fédérer, d’innover et de conduire le changement avec sérénité.

Les risques de dérapages

Une étude menée par l’American Psychological Association a montré que les personnes présentant un niveau élevé de stress au travail étaient plus susceptibles de consommer de l’alcool de manière excessive. Cela suggère qu’il peut exister une corrélation entre le stress professionnel et l’abus d’alcool. De plus, une étude publiée dans le Journal of Addiction Medicine a examiné l’utilisation de médicaments sur ordonnance, tels que les calmants et les somnifères, chez les professionnels de la santé. Bien que cette étude ne se concentre pas spécifiquement sur les leaders, elle souligne les risques d’abus de médicaments liés à des niveaux élevés de stress et d’épuisement professionnel. Il est important de noter que ces chiffres ne sont pas spécifiques aux leaders, mais ils suggèrent que les comportements à risque, y compris les problèmes de drogue, d’alcool et d’abus de médicaments, peuvent être associés à l’épuisement professionnel et à la pression intense du rôle de leader. Il convient également de souligner que la prévention et la gestion de ces problèmes nécessitent des approches individuelles et organisationnelles. Les entreprises peuvent mettre en place des programmes de soutien à la santé mentale, offrir des ressources de bien-être, promouvoir une culture du travail équilibrée et créer un environnement propice à la communication ouverte et au soutien mutuel.

Conclusion

Plutôt que d’ajouter la santé mentale à la longue liste des priorités RH, il est peut-être temps de la considérer comme une base invisible mais essentielle du leadership contemporain. Dans un monde instable, les leaders ont besoin de clarté intérieure, de solidité émotionnelle et d’espaces de respiration pour rester lucides et porteurs de sens. C’est aussi reconnaître que la santé mentale n’est pas seulement une affaire individuelle : elle se construit collectivement, dans les relations, les postures managériales et les environnements de travail. Et si la vraie question n’était pas « comment éviter le burn-out » mais comment créer des conditions de vitalité durable pour celles et ceux qui portent les décisions ?

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Gérer les intérêts divergents des parties prenantes

Gérer les intérêts divergents des parties prenantes

Gérer les intérêts divergents des parties prenantes

La gestion des intérêts divergents des parties prenantes est devenue un défi majeur pour les dirigeants d’entreprise. Dans un monde en constante évolution, où les attentes des clients, des employés, des investisseurs et de la société en général ont évolué, il est crucial pour les leaders d’adapter leur approche afin de maintenir la pérennité de leur entreprise et d’assurer sa réussite à long terme. Dans cet article, nous explorerons l’importance d’un leadership responsable et visionnaire dans la gestion de ces attentes divergentes. En nous basant sur une fiction mettant en scène Marc, PDG d’une entreprise technologique, nous analyserons les conséquences de l’aveuglement des dirigeants face aux attentes des parties prenantes, tout en mettant en évidence les raisons qui rendent ce changement de leadership essentiel dans notre société actuelle.

La fiction

Ce jour-là, Marc se réveille fatigué et stressé. PDG d’une entreprise technologique spécialisée dans le développement de logiciels et de solutions numériques, il est constamment absorbé par les aspects financiers de son entreprise. Son obsession pour la croissance des revenus et la maximisation des profits l’a amené à négliger les besoins et les attentes des parties prenantes autres que les actionnaires. Cependant, un e-mail urgent de l’un de ses clients clés, Monsieur Lamotte, lui fait prendre conscience des problèmes persistants rencontrés par ces parties prenantes. Monsieur Lamotte exprime sa déception quant au manque d’innovation, à l’incapacité de répondre aux besoins changeants du marché et à la faible qualité des produits fournis par l’entreprise de Marc. Cette confrontation avec les conséquences de son approche centrée sur les aspects financiers laisse Marc à la fois surpris et agacé. Dans un moment de réflexion, Marc décide de parcourir les réseaux sociaux et tombe sur le hashtag intrigant #WorkWithPurpose, qui gagne en popularité. Ce hashtag est devenu le cri de ralliement des employés du secteur de Marc à travers le monde, exprimant leur désir de trouver du sens et de la satisfaction dans leur travail. Au fil de ses recherches, Marc est frappé par la puissance et l’unité qui se dégagent de cette communauté virtuelle. Les employés partagent leurs histoires, leurs aspirations et leurs revendications, tous liés par une volonté commune de travailler avec un véritable sens et de contribuer positivement à la société. Marc se rend compte que ce hashtag a attiré l’attention des médias et suscite un débat public sur l’importance croissante de l’épanouissement au travail. Les dirigeants d’autres entreprises réagissent, certains reconnaissant l’importance de cette préoccupation et s’engageant à revoir leurs pratiques internes.

Les raisons qui rendent le changement de leadership essentiel

Cette fiction illustre les conséquences néfastes d’un leadership centré uniquement sur les aspects financiers et la maximisation des profits. Dans le passé, ce modèle traditionnel de leadership était souvent axé sur les objectifs financiers, reléguant au second plan les attentes et les besoins des parties prenantes autres que les actionnaires. Cependant, les évolutions de notre société ont rendu ce mode de gestion contreproductif.

  • Tout d’abord, l’avènement des médias sociaux et des plateformes de communication en ligne a donné une voix aux parties prenantes. Les clients et les employés peuvent désormais exprimer publiquement leurs attentes, leurs préoccupations et leurs déceptions. Cette transparence accrue a mis en lumière l’importance de prendre en compte les besoins des parties prenantes pour maintenir une relation positive et durable avec elles.
  • De plus, la génération actuelle de travailleurs, en particulier les milléniaux, accorde une grande importance à la signification et à la satisfaction dans leur travail. Ils recherchent des emplois qui ont un impact positif sur la société et souhaitent s’investir dans des entreprises alignées avec leurs valeurs. Les dirigeants doivent donc être capables d’insuffler un sentiment de but et de valeur aux employés, en créant un environnement de travail inclusif et en encourageant la collaboration.
  • Par ailleurs, les attentes des clients ont évolué. Ils ne se contentent plus d’acheter des produits ou des services, mais recherchent des marques qui partagent leurs valeurs et s’engagent dans des pratiques durables. Les entreprises qui négligent ces attentes risquent de perdre leur clientèle au profit de concurrents plus responsables et plus engagés.
  • Enfin, la responsabilité sociale des entreprises est devenue un enjeu majeur. Les entreprises sont de plus en plus tenues de rendre compte de leur impact environnemental, social et économique. Les dirigeants doivent intégrer ces dimensions dans leur stratégie globale et prendre des décisions qui tiennent compte des conséquences à long terme, afin de préserver leur réputation et de répondre aux exigences réglementaires.

Repenser le leadership : vers un modèle responsable et visionnaire

Face à ces évolutions, les dirigeants doivent adopter un leadership responsable et visionnaire. Cela implique de comprendre et d’équilibrer les intérêts des différentes parties prenantes, en prenant en compte les aspects financiers mais aussi les considérations éthiques, sociales et environnementales. Les dirigeants doivent être transparents dans leur communication, en partageant les objectifs, les valeurs et les progrès de l’entreprise avec toutes les parties prenantes.

En adoptant ce type de leadership, les dirigeants favorisent une culture d’engagement, de confiance et d’innovation au sein de leur entreprise. Ils encouragent la participation active de toutes les parties prenantes, reconnaissant que la collaboration et la diversité des perspectives sont des moteurs clés de la réussite. Ils établissent des canaux de communication ouverts, favorisant un dialogue transparent et honnête avec les employés, les clients, les investisseurs et les communautés. Cette approche permet de renforcer la confiance et de développer des relations solides basées sur des valeurs communes.

En intégrant les considérations éthiques, sociales et environnementales dans leurs décisions, les dirigeants créent un impact positif à long terme, répondant ainsi aux attentes changeantes de la société. Cette approche permet de construire une entreprise résiliente, capable de s’adapter aux défis et aux évolutions de son environnement.

De plus, un leadership responsable et visionnaire favorise l’innovation et la créativité au sein de l’entreprise. En encourageant la diversité des idées et des perspectives, les dirigeants créent un environnement propice à l’émergence de solutions novatrices. Ils reconnaissent que les employés sont des acteurs clés dans la réussite de l’entreprise et les impliquent dans le processus décisionnel. Cela renforce le sentiment d’appartenance et d’engagement des employés, qui deviennent des ambassadeurs de l’entreprise et contribuent à sa croissance.

Conclusion

Gérer les intérêts divergents des parties prenantes est un défi actuel pour les leaders. La fiction de Marc met en évidence les conséquences néfastes d’un leadership centré uniquement sur les aspects financiers, ainsi que les raisons qui rendent ce changement de leadership essentiel dans notre société actuelle. En adoptant un leadership responsable et visionnaire, les dirigeants peuvent créer une culture d’engagement, de confiance et d’innovation au sein de leur entreprise. Ils sont capables de comprendre et d’équilibrer les intérêts des différentes parties prenantes, en prenant en compte les considérations éthiques, sociales et environnementales. Ainsi, ils construisent une entreprise durable, capable de prospérer dans un monde en constante évolution.

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Biomimétisme appliqué au leadership

Biomimétisme appliqué au leadership

Biomimétisme appliqué au leadership

Janine Benyus, biologiste de renom, écrivaine et conférencière, a contribué à populariser le concept de biomimétisme. Ce terme, qu’elle a popularisé dans son livre de 1997intitulé « Biomimicry: Innovation Inspired by Nature », se base sur l’idée d’imiter les stratégies de survie et d’adaptation des êtres vivants pour résoudre des problèmes humains. Ce concept a principalement été appliqué à la conception de produits, de matériaux et d’infrastructures mais à travers cette newsletter, nous proposons de l’appliquer au leadership, pour inspirer la manière de diriger une équipe ou une entreprise. Après tout, Albert Einstein nous le déclarait déjà en son temps : « Regardez profondément dans la nature et vous comprendrez tout mieux ». Tentons donc de comprendre ce que la nature et le règne animal peuvent nous faire comprendre en termes de leadership appliqué au monde moderne.

L’organisation des fourmis : vers une décentralisation du pouvoir

Depuis des millénaires, les fourmis ont créé des sociétés parmi les plus sophistiquées du règne animal, caractérisées par une organisation décentralisée remarquable. Ces travailleuses infatigables, qui peuvent porter jusqu’à 50 fois leur propre poids, ont réussi à survivre et à prospérer grâce à leur capacité à travailler en équipe et à s’autogérer. Dans la colonie de fourmis, chaque individu a un rôle précis – reine, ouvrière, soldat – mais ces rôles ne sont pas définis de manière hiérarchique. Chaque fourmi a la capacité d’ajuster son comportement en fonction des besoins de la colonie. Il s’agit là d’un modèle de leadership décentralisé, où l’information et l’autorité sont distribuées au sein de la colonie. Cela permet une flexibilité et une résilience extraordinaires. En 2010, l’Université de Bristol a publié une étude qui révèle que les fourmis peuvent résoudre des problèmes complexes en travaillant ensemble, une compétence qui pourrait avoir des implications importantes pour l’avenir des communications et des réseaux. Dans le monde des affaires, cette décentralisation du pouvoir peut aider à créer des organisations plus résilientes, plus adaptatives et plus créatives.

Le mycélium des champignons : repenser la communication et la collaboration

Le mycélium, réseau de filaments qui constitue la partie souterraine des champignons, est un exemple remarquable de communication et de collaboration. Ces réseaux interconnectés permettent aux champignons de partager des ressources, des informations et même de défendre ensemble leur territoire. Le biologiste Paul Stamets, auteur de « Mycelium Running: How Mushrooms Can Help Save the World », compare le mycélium à « la version de la nature d’Internet ». Cette capacité à créer des connexions et à partager des informations, peut inspirer la manière dont les entreprises abordent la communication et la collaboration. Une étude de 2019, publiée dans le journal Nature, a démontré que le mycélium pouvait relier plusieurs plantes dans une forêt, créant un réseau souterrain de communication entre elles. Les organisations qui cherchent à améliorer leur collaboration peuvent s’inspirer de cet exemple naturel, pour créer un environnement de travail plus ouvert et intégré.

La migration des oies : la nécessité d’un leadership flexible

Les oies sauvages sont connues pour leur impressionnante migration en formation en V. Ce qui est remarquable dans ce phénomène est que le rôle de leader n’est pas figé. Au cours de la migration, les oies alternent la position de leader, pour éviter l’épuisement d’un individu et optimiser ainsi l’effort du groupe. Cette pratique offre une leçon précieuse sur l’importance de la flexibilité dans le leadership. Selon une étude de 2014 de l’Université de Cambridge, ce partage du leadership peut augmenter l’efficacité d’un groupe jusqu’à 14%. Dans le contexte actuel où la résilience et l’adaptabilité sont de plus en plus valorisées, ces leçons issues de la nature peuvent aider à construire des organisations plus agiles et résilientes. L’échange des rôles de leadership, à l’image de ce que font les oies durant leur migration, pourrait encourager une plus grande responsabilité partagée et une plus grande flexibilité au sein des équipes. Il n’est pas nécessaire que le leadership soit porté par une seule personne tout le temps. En fait, le leadership flexible permet d’exploiter les forces de chaque membre de l’équipe en fonction des circonstances. Cela permet une plus grande adaptabilité face aux changements, une meilleure répartition de la charge de travail et une meilleure performance globale de l’équipe.

Conclusion

Adopter le low leadership pour apprendre à s’inspirer

Ce ne sont là que quelques exemples des leçons précieuses que nous offre la nature. Les abeilles aussi, par exemple, nous enseignent l’importance de la coopération et de l’organisation précise pour atteindre un objectif commun. Les arbres dans une forêt, à travers leur réseau de communication souterrain complexe, nous montrent comment partager des ressources et des informations de manière efficace… Avec sa diversité d’espèces et ses milliards d’années d’évolution, la nature constitue une source d’inspiration inépuisable pour repenser nos organisations, ainsi que les notions de prospérité, de réussite collective, de leadership, etc. Elle nous aide surtout à ouvrir notre regard sur des stratégies collectives qui se sont sans cesse perfectionnées au cours de millénaires, pour permettre aux espèces de survivre et de s’adapter. Nous pourrions baptiser cela : le low leadership, c’est-à-dire prendre le temps de regarder, d’apprendre et de nous inspirer, pour construire des organisations qui peuvent s’adapter et prospérer dans notre monde en constante évolution mais aussi en pensant aux futures générations.

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