Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Leadership et équilibre de vie

Pas un leader que je rencontre sans me dire combien il est occupé. Un peu, beaucoup, énormément, passionnément, à la folie : cela varie en fonction de l’impact que chacun recherche. Derrière le déclaratif « je suis tellement occupé(e), que… » se cache très souvent un raisonnement erroné. Pourquoi et comment pouvez-vous arrêter d’être « occupé » et vous concentrer à augmenter votre impact de leader ?

gestion du temps

Leçons de vie

Je suis adepte de la marche et en particulier dans le désert. J’ai appris trois choses importantes au contact de cette nature particulière et de ses habitants.

  • Le ciel est étoilé toutes les nuits : à nous de lever le nez.
  • Le désert se déplace sans cesse : à nous de nous ajuster.
  • Les chemins ne mènent nulle part en apparence : à nous de changer de perspective.

Mes conclusions : tout problème bloquant demande :

  • De prendre de la hauteur
  • De comprendre les forces en action
  • De changer notre manière de voir les choses.

Il en va exactement de même pour arrêter d’être sans cesse débordé, au point ne plus voir quel impact nous créons réellement ou pas dans nos fonctions de leader.

gestion du temps

Les risques

Il y a des risques à se laisser entraîner sans cesse dans l’activisme et dans tout type d’activités, sans discernement. Au départ on perd simplement le fil de nos priorités. Nous avons encore le temps d’y remédier mais si nous ne le faisons pas, nous évoluons vers le stress. Puis le stress s’auto-alimente, en se nourrissant de nouvelles urgences : nous plongeons dans le multi-tâches, désordonné et sans cohérence, sinon de remplir un vide toujours plus grand. Cela nous conduit à décharger une adrénaline trop importante qui nous conduit à développer un goût pour le « toujours plus occupé », « toujours plus urgent ». C’est ainsi que l’on oublie de servir notre projet professionnel, en donnant le meilleur de notre énergie à notre employeur ou à nos clients !

Où se cache l’erreur ?

Dans notre cerveau évidemment : il y a presque une forme de procrastination qui s’élabore sournoisement en nous pour ne pas développer notre véritable ambition. Cela exigerait de notre part la prise de risque et de se singulariser. Pourtant avant cela, notre principale erreur est de ne pas se référer à notre tableau d’ensemble (réf. « le ciel étoilé ») : quel est notre grand projet professionnel ? Sans ce dernier et quelques outils, il est compliqué dans le feu de l’action et au jour le jour, de gérer les priorités (réf. « savoir nous ajuster ») et surtout de définir spontanément dans notre tête, si celles-ci nous rapprochent ou nous éloignent de notre dessein (réf. « savoir changer de perspective »).

Les symptômes sous-jacents

« Être toujours trop occupé » est un symptôme. Parfois les leaders sont bien organisés mais toujours « très occupés » malgré tout, ce qui dissimule un manque de concentration et même disons-le, une difficulté à assumer la tâche, somme toute harassante, de réflexion stratégique et de décisions à prendre. Difficile de prendre du recul, c’est certain mais pensez aux décisions que vous avez prises les trois derniers mois par exemple. Vous ont-elles aidé à développer vos objectifs personnels et en quoi cela vous a permis d’augmenter votre impact (créer plus d’autonomie, plus d’influence, plus de compétences) et celle de votre équipe ? Le tableau ci-dessous peut vous y aider. Vous le connaissez certainement. Il n’en reste pas moins un outil intéressant pour faire la part des choses et prendre du recul. Ensuite reportez-vous à la matrice suivante, pour savoir comment gérer votre temps judicieusement.

gestion du temps

Evitez la zone où vous ne faites aucune différence

Une manière simple de comprendre où se situe la valeur que vous créez, est de tenir compte à la fois de l’urgence de vos activités et de l’impact que vous créez, réellement. C’est ce qui vous permet d’évaluer périodiquement où vous apportez la plus grande contribution. Le but ici est de consacrer autant de concentration et d’efforts que possible dans le quadrant 2, où vos tâches créent beaucoup de valeur, et sans que vous ayez à travailler dans l’urgence permanente. Il y aura toujours des activités à suivre qui se retrouveront dans le quadrant 1 mais l’idée est bien entendu de les réduire considérablement, en redéfinissant vos priorités, en déléguant ou en repoussant à plus tard. Si vous êtes un éternel « occupé », votre défi est de sortir au maximum du quadrant trois qui ne requière que de l’adrénaline en surdose. C’est là que vous passez votre temps à gérer des listes de tâches sans créer de valeur et surtout, où vous ne faites aucune différence. 65 % de vos activités doivent figurer dans le quadrant deux (fort impact, forte valeur ajoutée) et faire l’objet d’une planification soignée. Gardez cette feuille de route en tête et redresser la barre aussitôt que possible lorsque vous sentez que vous glissez dans le quadrant 1 et pire, dans le quadrant 3.

gestion du temps

En résumé

Dans l’ordre décroissant :

Objectif N° 3 : Concentrez-vous sur l’activité qui vous apporte le plus d’impact et de valeur dans 65% des cas.

Objectif N° 2 : Faite la différence en sélectionnant les activités sur lesquelles vos compétences vous permettent d’apporter le plus de valeur.

Objectif N° 1 : le plus important ! Sachez clairement ce que vous souhaitez développer à titre personnel et au titre de votre équipe.

Tout part de là pour générer les idées d’avenir qui vous tiennent à cœur. 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

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Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Etes-vous sûr de vous sentir à la hauteur du prochain défi qui vous attend ?

Tout savoir sur les secrets de votre cerveau pour résister à vos désirs les plus profonds.

Leadership et équilibre de vie

Quelque chose d’intéressant se passe dans le cerveau humain lorsque nous obtenons ce que nous voulons. Lorsque nous imaginons les objectifs que nous souhaitons atteindre, nous le faisons souvent en espérant qu’ils amélioreront notre qualité de vie de manière tangible. Cependant cela se passe rarement ainsi. Pourquoi et comment y remédier dans vos fonctions de leader ?

défis et leadership

Le cocktail neurologique imprévisible

Sur le plan neurologique, lorsque nous obtenons quelque chose que nous désirons vraiment, nous commençons simplement à en vouloir davantage. De nouvelles recherches sur la nature de la substance chimique de la dopamine ont mis en relief sa complexité. On la croyait «l’hormone du plaisir » mais on découvre qu’elle joue un rôle dans le fait de repousser le désir toujours plus loin. Face à un projet qui demande un certain investissement personnel sur le long terme et qui nécessitera forcément de dépasser des obstacles, le rôle de la dopamine peut donc amener à saboter nos efforts pour continuer à avoir du plaisir de désirer plus et non d’obtenir. Notre cerveau nous pousse alors à croire qu’une fois l’objectif atteint, nous allons perdre ce plaisir et nous mène inconsciemment à penser que de toute façon « nous ne sommes pas à la hauteur du défi ». Il nous détourne alors sur un autre objectif « désiré » et la dopamine jouera à nouveau son rôle, en nous aidant à désir plus, jusqu’à ce que l’on se rapproche à nouveau de l’objectif, sans pour autant chercher à leur concrétiser.

👉Dans La  molécule de More, le Dr. Daniel Z. Lieberman explique que les experts qui ont étudié l’hormone ont découvert que nous sommes obsédés par les choses que nous désirons et blasés lorsque nous les obtenons. Ainsi des gens très motivés sur un projet, vont rarement jouir de leur succès. La dopamine ne procurerait pas le plaisir mais le « plaisir » de vouloir en avoir toujours plus.

défis et leadership

Le responsable : la dopamine

Imaginez  : vous avez réuni tous vos talents et votre courage pour obtenir ou créer un projet professionnel que vous désirez (ou tout autre chose).  Vous êtes passé à l’action et vous rencontrez une série d’obstacles, que vous pouvez 9 fois sur 10 surmonter mais dans votre tête, ils restent insurmontables. Un cocktail toxique neurologique s’accumule alors, avec pour effet de vous asséner des préjugés sur vous-même ou sur vos aptitudes, de plus en plus fréquents. Vous commencez à redouter l’échec, d’autant plus cruellement que personne ne vous a poussé à désirer et à prendre des risques. Vous commencez à diffamer l’objet même pour lequel vous travaillez depuis un moment. Cela se traduit par : « je ne suis pas … » dans votre tête (je ne suis pas assez compétent ; je n’ai jamais été assez bon dans ;  c’est trop tard ; cela n’a plus de sens pour moi ; les autres ne comprennent pas …). Que ce soit vous qui le pensiez ou que vous preniez les premières critiques de plein fouet, c’est la même chose. C’est toujours un travail d’auto-diffamation car dans le cas contraire, vous pourriez mettre les critiques en perspective (je ne dis pas que c’est facile !). En vous, un processus d’auto-sabotage se met en place pour nourrir votre cerveau d’un plaisir permanent : celui encore une fois de désirer plutôt que d’accomplir. « Pourquoi lutter ? Mieux vaut passer à quelque chose de moins difficile ou moins risqué ! « , se répète votre cerveau, en boucles. De vous-même, vous annulez tous vos efforts passés, en croyant sincèrement que ce n’est pas  votre voie.

défis et leadership

Comment déjouer les jeux de pouvoir de notre cerveau sur notre motivation ?

Qu’est-ce que le génie ? Avoir un but élevé et vouloir les moyens d’y parvenir.

(Friedrich Nietzsche)

Le problème c’est que cela peut se produire une fois, deux fois, trois fois même mais lorsque cela se heurte à un projet qui a du sens pour soi et qui correspond souvent à une transition de vie professionnelle nécessaire, cela amène beaucoup de souffrances et de perte de confiance en soi. C’est souvent ce qui se passe en milieu de carrière, au moment même où il est nécessaire de prendre un virage. Alors quelle est la solution ? Elle réside dans la prise de conscience :  arrêter de « vouloir » mais se donner tous les moyens de passer à la phase de réalisation. Cela passe nécessairement par un biais cognitif qui sera ce que l’on désire « être » profondément. Comme tout cela peut être encore flou tant que l’on ne travaille pas sur soi un minimum, il faut en tout état de cause garder en tête différentes informations :

#1  Ne pas se faire piéger par le syndrôme de « l’herbe est plus verte ailleurs »

Lorsque nous désirons quelque chose, c’est souvent parce que nous pensons que cela changera notre vie. Il y a souvent un côté irréaliste à penser que ce que nous désirons va nous « sauver » de la situation actuelle (de l’ennui, des soucis actuels, de la peur…). Cependant tout changement passe par des phases d’apprentissage et donc d’échecs. Si nos désirs restent ancrés dans le fantasme d’une vie meilleure, le premier échec nous semblera insurmontable.

👉 Conseil : ne jamais choisir sur la première « bonne idée » qui nous vient en tête. Choisir à partir de beaucoup de « bonnes idées ».

 

#2 Ne pas céder au jeu des comparaisons

Il faut avoir conscience que pendant toute la période (parfois longue) durant laquelle nous allons chercher à réussir, notre cerveau va en quelque sorte passer sa vie à justifier et valider notre position de vie, ne serait-ce qu’avec l’intention de « nous protéger » de souffrances excessives (la remise en question n’est jamais simple, admettons-le !). C’est une des raisons pour lesquelles nous développons l’envie des autres, en particuliers ceux qui ont réussi là où nous désirons réussir nous-même. Nous les affublons de critiques sans ménagement ; Nous pensons que « nous pouvons faire tellement mieux qu’eux », « plus facilement » ;  « qu’ils sont déjà dépassés ». Nous devrions au contraire, sans chercher à nous comparer, apprendre de ceux qui nous inspirent la réussite que nous recherchons pour nous même, sans devenir esclave de l’image qu’ils projettent sur nous. Ils sont forcément eux-aussi en recherche de progression sur d’autres plans que nous n’avons pas encore atteints mais qui nous concerneront un jour. Le jour où nous nous rendons compte que nous n’avons plus besoin de nous en inspirer, c’est que nous avons fait notre chemin intérieur et que nous avons augmenté nos compétences. Cependant, au moment où la réussite commence à poindre le bout de son nez, notre cerveau va nous tendre un troisième piège !

« Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu vaux d’abord à tes propres yeux »

(Proverbe Latin)

#3 Ne pas céder au syndrôme de l’imposteur

 Si nous tenons suffisamment dans l’effort et commençons à atteindre notre objectif, nous allons ressentir des peurs irrationnelles de ne pas être à la hauteur des enjeux qui se présentent alors à nous et de notre légitimité à occuper la place qui nous revient. Nous allons commencer à nous dire « que nous ne sommes pas prêt » pour la grande bascule, que « ce n’est pas le moment de faire éditer notre livre » ou de « créer notre entreprise » ou de « prendre la direction de… » ou de « parler à notre N+1 de la suite… » … Pourquoi ? Parce que notre cerveau nous envoie une série d’informations inconscientes qui nous font craindre l’échec.  Face à un projet qui vous tient à cœur, ce n’est pas le moindre des défis qui nous attend ! C’est peut-être le plus difficile : passer de l’idée d’« agir pour » (agir pour réussir vraiment !) à l’idée de « prospérer enfin » (c’est-à-dire de recueillir le fruit de nos efforts passés, sans s’endormir dessus certes mais sans craindre non plus de tout perdre).

défis et leadership

Cesser de s’égarer

La véritable force est celle que nous exerçons à chaque instant sur nos pensées, nos sentiments et nos actes

(Morikei Ueshiba, fondateur Aïkido)

Cela reste difficile de se percevoir soi-même et encore plus de percevoir les mécanismes secrets de notre cerveau mais l’idée, c’est de cesser de s’égarer et d’accomplir des actes constructifs à la hauteur des efforts engagés sur la durée. Il est encore plus difficile de reconnaître que très souvent, les choses que nous envions chez d’autres sont le reflet de nos désirs les plus profonds ; Ceux que nous ne nous permettons pas (encore) d’obtenir et d’assumer pleinement. Maintenant que vous êtes au fait que votre cerveau est « conçu » pour vouloir toujours plus, déjouez autant que possible ses mécanismes ravageurs sur vos efforts. Accrochez-vous, croyez dans vos ressources personnelles pour dépasser les obstacles ; Ne désirez pas sans cesse : jouissez de ce que vous vivez maintenant dans le processus qui vous mène à réaliser et accomplir pleinement vos projets et développer des méthodes pour réaliser vos ambitions et votre vision de leader 👇

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Mes 8 résolutions anti-stress

Mes 8 résolutions anti-stress

Mes 8 résolutions anti stress

Revoir la conférence de l’ENEOS

 

Le stress inutile ne passera plus par moi ! Un jour, j’en ai eu assez de vivre avec le stress en parmanence : c’est ce que j’appelle le stress inutile. Du stress moyen est stimulant pour notre cerveau ; à haute dose, c’est insupportable.  J’ai voulu mettre un terme à l’idée de vivre tout le temps dans l’urgence, démoralisée sans raison objective et sautant sur toutes les occasions pour compenser bêtement mes frustrations (trop manger, trop boire, trop dépenser, trop de divertissements stupides et sans intérêt). Alors j’ai décidé d’appliquer des résolutions anti-stress et de m’y tenir à l’avenir, pour que chaque jour soit un plaisir d’apprendre, de partager, de construire et de me rapprocher de ma vision du travail et de la vie. Ces résolutions, je les ai activées progressivement : toutes ensemble cela n’aurait pas marcher. Il faut les incrémenter les unes après les autres pour qu’elles deviennent des réflexes quotidiens. Aujourd’hui je puise dans l’une ou dans l’autre pour m’assurer de ne plus subir des doses surhumaines de stress. Tout repose sur l’idée que nous avons le choix dans notre vie de faire de chaque jour une belle journée ou un chemin de douleur. Alors si vous êtes pour la première option, voici mes 8 résolutions anti-stress dont vous pouvez user et abuser sans limite.

stress

01/ Je me concentre

Je me concentre uniquement sur les choses que je peux contrôler

Faites la part des choses entre ce qui est inchangeable et ce que vous pouvez réellement faire évoluer et accordez à ces dernières toute votre attention. Vous êtes coincé dans les embouteillages ? Demandez-vous comment vous allez pouvoir rendre votre rendez-vous productif et faire oublier votre retard par votre efficacité !

02/ Je planifie

Je planifie mes journées de manière réaliste (et je relativise si je n’ai pas fini !)

Estimez le temps nécessaire à chaque rendez-vous/production et déplacements. Laissez une marge de manœuvre entre deux. Prévoyez entre 1 et 2 heures par jour pour gérer des imprévus. Face aux journées où tout semble vous échapper, planifiez à nouveau le reste de votre semaine de manière lucide.

03/ J’apprends

J’apprends à connaître mes limites et je fixe mes limites aux autres

Cela peut prendre plusieurs formes simples à appliquer, comme ne jamais vérifier votre téléphone après 20 heures, ne pas envoyer de courrier électronique après les heures normales de travail, ne pas interrompre le temps que vous avez réservé pour la famille ou des amis, ou vous ressourcer ! Dans le même ordre d’idée, il est capital de se fixer des rendez-vous avec soi, en particulier pour pratiquer une activité physique régulière.

04/ Je respire

Je respire profondément.

Cela devrait être une obligation ! Respirer c’est le B.A.B.A du bien-être. Certes ce n’est pas facile d’y penser à tout moment et en tout temps (encore que c’est naturel !). Mais chaque fois que vous le pouvez, prenez au moins trois grandes respirations entre deux rendez-vous ou deux travaux différents. Plus vous le faites, plus vous y penser et plus vous permettez à votre cerveau et à votre rythme cardiaque de se calmer. Respirer est la chose la moins chère, la plus simple, la plus accessible à faire et celle dont on peut abuser sans modération.

Comment développer une « méta volonté » pour travailler sur des projets à longs termes, sans jamais baisser les bras face à l’adversité – conférence de Isabelle CHAM  à l’ENOES – 2019 .

05/ Je me redresse

Je me lève, je me déplace et je fais des choses manuelles

Ce n’est pas seulement une alternative à la respiration. C’est une condition nécessaire pour éviter de passer tout notre temps sur un écran ou tourner à vide dans notre mental. Cela permet de mettre en mouvement tous les fluides de notre corps et de rétablir un équilibre naturel. Lorsque vous marchez rapidement ou pratiquez d’autres formes d’exercice, votre corps libère des neurotransmetteurs qui améliorent l’humeur et renforcent le sentiment de bien-être. Certaines recherches suggèrent que cela pourrait même améliorer la circulation sanguine vers le cerveau.

06/ Je vénère mon sommeil

Aucun mauvais compromis sur mon sommeil

Commencez par arrêter de suivre les informations et les débats agités à la TV ou la radio, passé 20 heures. Mettez-vous en veille progressivement avant d’accéder au sommeil. Baignez-vous d’odeurs agréables (huiles essentielles, bougies, fleurs à votre chevet…) et de couleurs douces.  La régularité et la qualité de votre sommeil va assurer une meilleure régulation émotionnelle, une immunité plus forte et plus d’énergie. Evitez les écrans dans votre chambre.

stress

07/ Je prends du temps

Je prends surtout du temps régulièrement pour me demander si je poursuis toujours le même objectif.

Nous cherchons tous à réaliser une vision de notre vie. Si cela ne vous semble pas le cas, prenez le temps d’y réfléchir. Si c’est le cas pour vous, si vous avez une vision assez claire de ce que vous voulez atteindre, prenez le temps de vous demander régulièrement si ce que vous avez fait depuis 7 ou 10 jours, vous aide à vous en rapprocher ou vous en éloigne. Si cela vous en éloigne, prenez des décisions pour refixer des objectifs plus clairs ou plus réalistes. Restez concret avec des objectifs mesurables. Tout ce qui est trop vague favorise l’anxiété et donc le stress.

08/ J’élimine

J’élimine au maximum les bips et les buzz…

Désactivez les sons de vos appareils. Fixez-vous des temps de consultation réguliers de votre boîte emails sans mettre une alerte. Désactiver la sonnerie de votre téléphone lorsque vous devez vous concentrer sur une tâche. Vous serez plus productif et pourrez apprécier des pauses pour appeler vos interlocuteurs, fixer des rendez-vous, régler des problèmes… puis remettez-vous au travail pour avancer la suite de vos objectifs quotidiens.

Dites-vous surtout que vous avez le droit d’accomplir avant tout, les choses importantes pour vous et votre vie. Le reste peut se gérer en plusieurs temps et à plusieurs niveaux.

Lorsque l’on engage notre énergie sur le très long terme et surtout sur des projets qui ont pour vocation de nous accomplir à un certain niveau de désirs personnels, nous savons que nous allons rencontrer des obstacles. Ces obstacles peuvent être stressants mais le premier de tous les obstacles à prévoir, c’est précisément une mauvaise gestion de son énergie et de ses priorités.

Allez plus loin👇.

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Comment se libérer et développer ses potentiels avec l’expérience ?

Comment se libérer et développer ses potentiels avec l’expérience ?

Comment gérer le milieu de carrière

Entretien avec le psychanalyste Suisse, Denis Steiner.

Si vous ressentez  en milieu de carrière, l’envie de tout plaquer et d’aller vivre loin, ne vous inquiétez pas, c’est normal ! Mais votre libération véritable passe par un autre chemin, plus intérieur. Denis STEINER nous explique à travers sa pratique de la psychanalyse, pourquoi et comment.

milieu de carrière

La liberté ne veux rien dire…

Isabelle Cham : Denis, pourquoi dans une société comme la nôtre, où nous disposons de tant de libertés, avons-nous toujours envie d’être encore plus libres, surtout lorsque la maturité s’installe dans notre vie ?

Denis Steiner : Pour moi, on ne peut pas parler de liberté. C’est une notion trop vague dont il faut se méfier. C’est un slogan des années 60 où le mot « freedom » est mis à toutes les sauces. La liberté évoque un enfant dans un magasin de jouets qui pourrait tout choisir et tout avoir. La vie ce n’est pas ça et, en ce sens, je me fie à l’esprit bouddhiste qui dit que la vie n’est pas facile et qu’elle n’est pas exempte de souffrances. Mais, pour le Bouddha, il existe une voie sure, conduisant à la suppression de la souffrance. En psychanalyse, c’est la voie de l’individuation.

Quelques mots

Denis STEINER

Denis STEINER est psychanalyste Suisse et auteur d’un premier ouvrage : « Jung et l’alchimie » aux éditions Vie. De formation ingénieur en électronique, il a mené sa carrière à la RTS (TV Suisse). Il rencontre la pensée et les travaux de Carl Gustav JUNG à 30 ans et commence aussitôt sa formation de psychanalyste, en suivant notamment « l’Ecole du Rêve » à Genève. Son premier ouvrage vise à décrire le processus d’individuation propre à CG. Jung, à travers le symbole de l’alchimie. Il prépare un deuxième ouvrage, sur le même thème mais avec la volonté de rendre ce principe si important de la vie, accessible aux néophytex comme vous et moi.

ARTICLE DS 6

Ceux qui réussissent, sont ceux qui savent surmonter la pression

IC : Mais comment faire ce travail d’individuation dans une journée déjà bien remplie ?

DS : Le travail d’individuation demande d’apprendre à lâcher prise. Il y a quelques années en arrière il était difficile de dire : « Je vais méditer » ou « Je vais à mon cours de yoga ». Maintenant, c’est beaucoup mieux accepté. Ceux qui réussissent sont ceux qui savent faire face à la pression, ne pas prendre tout sur eux et qui savent reconnaitre le côté positif des choses. Il y a aussi une littérature abondante aujourd’hui en matière de développement personnel ce qui permet de se remettre en question sur les routines qui s’imposent à nous en milieu de vie. Et puis, se faire aider, au moins pour un certain temps, permet de gagner du temps. On a de la peine à s’appréhender soi-même, le regard de l’autre nous aide dans l’approche de nous-mêmes.

La maturité amène le désir d’une quête de sens

IC : Mais, à priori, en milieu de vie, on a trouvé sa voie. Pourquoi parler encore d’évolution ? À la recherche de quoi faut-il se mettre à l’écoute ?

DS. : C’est une bonne question et c’est un point qu’il faut bien comprendre : C. G. Jung le célèbre psychanalyste suisse, nous dit que notre vie évolue. Elle peut être comparée à la course du soleil dans le ciel. Il y a tout d’abord l’aurore puis une ascension jusqu’au zénith et de là, il y a une redescente qui nous conduit à la mort. Cette analogie confirme qu’il y a bien à un moment donné un basculement qui nous fait passer de l’ascension à la redescente. Ce point fictif correspond à la crise du milieu de vie. C’est un peu comme en montagne, l’ascension est plus facile que la descente. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il s’agit, dans la première moitié de la vie, de résoudre des problèmes d’ordre matériel. On nous y prépare dès l’enfance et à l’âge adulte nous développons en priorité notre place sociale. La descente est plus difficile parce que les problèmes à résoudre sont plus personnels, ils sont d’ordre spirituel. Ils concernent notre esprit et notre façon de nous situer dans le monde. Ils concernent le sens qu’il faut donner à nos vies. Alors continuer de croire que les problèmes vont se résoudre par des solutions matérielles est une erreur. Les problèmes de la redescente vont se résoudre de préférence par l’introspection et la méditation. Ils vont se résoudre, si l’on sait ce que l’on veut et si l’on arrive à lâcher prise sur le matérialisme.

ARTICLE DS 7

Votre supérieur vous énerve ? Mais le problème vient peut-être de vos propres questions.

IC. : Mais concrètement comment faire pour retrouver du sens (C.G. Jung parlait même de retrouver son âme !) ?

DS. : La réponse, appartient à chacun d’entre nous. La voie privilégiée, si elle est possible, c’est d’écouter ses propres rêves et de les analyser. Ce qu’il faut savoir, c’est que le langage de l’âme est un langage symbolique, il faut donc un peu d’habitude pour bien le comprendre. De rêves travaillés en rêves travaillés, on va petit à petit prendre conscience qu’il existe, en nous, une énergie psychique que Jung a appelé le Soi. Ce Soi cherche à faire disparaitre en nous les conflits qui naissent des oppositions que nous pouvons avoir à l’intérieur de nous-mêmes ou vis-à-vis du monde extérieur. On dit que le Soi est union des contraires, il nous aide à grandir.

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Prenons un exemple : votre supérieur vous énerve. À vos yeux, il est nul et fait tout le contraire de ce que vous feriez à sa place. Le problème ne vient peut-être pas de lui. Il vient peut-être de vous qui avez un problème avec son autorité et le rôle qu’il est censé jouer. Si vous comprenez la source de ce conflit, peut-être pouvez-vous mettre en place quelque chose en relation avec vos valeurs au lieu d’alimenter sans cesse votre rancœur. Et dans cet exemple, changer d’entreprise pour vous remettre sous la houlette d’un autre chef ne sert à rien. Vous retomberez très vite dans les mêmes difficultés. Seul un changement de point de vue, qui va dans le sens d’une prise en charge de vous-même, peut résoudre votre problème. Mais cela, il faut le voir, et c’est là que le travail sur soi peut être très utile.

ARTICLE DS 5

Il faut savoir regarder en face cette envie de prendre le pouvoir !

IC. : Il faut savoir regarder en face cette envie de prendre le pouvoir !

DS. : Les bouddhistes soulignent que le pire ennemi est l’ignorance. En appliquant uniquement des solutions matérielles, ce n’est pas suffisant. Il faut regarder le côté positif de cette envie de prendre le pouvoir et utiliser cette énergie pour la mettre au service d’une formation personnelle par exemple, qui aura plus de chances de déboucher un jour sur un poste à responsabilités. Ou alors, admettre qu’on ne sera jamais chef et que la solution, pour soi, c’est de faire au mieux son travail et de se tourner vers d’autres activités en dehors de son travail. Ce processus, que l’on appelle le processus d’individuation en psychanalyse, consiste à devenir un individu, à savoir quelqu’un qui n’est plus divisé, qui n’est plus en inflation ou en colère vis-à-vis du monde, mais qui, au contraire, est devenu — entier — dans sa vie, dans ses activités et dans sa relation avec les autres.

IC. : Mais tout cela conduit forcément à des changements de vie que chacun n’a pas forcément le courage d’affronter ?

DS. : Pas forcément, parfois une reprise de contact avec la nature suffit. Partir marcher, se promener, contempler le monde qui nous entoure permet déjà de sortir de la boucle infernale de la rancœur, de la déception et de la rumination. Nous sommes dans un monde où le choix des possibles augmente sans cesse. Il faut donc faire des choix. Je vais faire une comparaison avec la nourriture : dans les magasins actuels, il y a beaucoup de choix, mais quels sont les articles vraiment nécessaires et indispensables à la vie ? Les légumes, le poisson, la viande de bonne qualité et quelques ingrédients comme le sel, les épices ou autre. Pour le reste, en grande partie, c’est du superflu, au mieux neutre pour la santé et au pire nuisible.

ARTICLE DS 4

S’étourdir d’activités ne conduit qu’à s’éloigner de soi et à se déresponsabiliser

C’est un peu pareil dans les activités, on peut faire un tas de choses, mais quelles sont les activités qui sont vraiment indispensables à la vie et qui sont véritablement bénéfiques ? La vie moderne nous oblige à faire des choix alors autant garder ce qui est indispensable à la vie et au bonheur de chacun. Souvent, les gens qui en ont assez tentent de changer en premier leur vie professionnelle ou leur vie sentimentale. C’est l’égo et le moi qui se mettent en avant pour réclamer ce qui semble être un dû. Le réflexe à avoir dans ces cas-là serait plutôt de s’arrêter, de faire une pause, et de regarder au fond de soi-même ce qui cherche à se dire. Si l’on a le sentiment de ne pas être à sa place, il faut essayer de faire changer les choses, mais sans forcément tout faire exploser.

IC. : Dis autrement, se sentir libre en milieu de vie, c’est d’abord devenir plus réaliste ?

DS. : Oui, car nous sommes faussés par des siècles de pensée chrétienne qui présupposent l’existence d’un Dieu bon et bienveillant envers l’homme, à qui il suffit de s’en remettre pour bien vivre sa vie. C’est une façon de se déresponsabiliser et de croire à un bonheur qui viendrait de façon naturelle. Or il existe une façon de penser bien plus réaliste, qui admet l’inévitable côté sombre des choses, les désillusions, le vieillissement, la maladie, l’isolement, les deuils, l’absence de sens, les choix difficiles et même notre propre mort. C’est en prenant conscience de cela que l’on cesse progressivement d’espérer que le changement vienne de l’extérieur.

Il y a quatre grandes causes de perturbation dans nos vies dont parle la thérapie existentielle : la mort, la liberté, l’isolement fondamental, l’absence de sens. Les quatre sont des facteurs anxiogènes.

ARTICLE DS 2ARTICLE DS 2

Trouver un sens à sa vie est primordial

La liberté qui était le sujet qui a amorcé notre discussion pose problèmes dans les deux sens : il n’est pas bon d’en manquer, mais il est aussi problématique d’en avoir trop ! Parce qu’alors se pose la question du sens, qu’est-ce que je fais de mon temps et de ma vie. La question du sens est primordiale et c’est pourtant le parent pauvre de nos raisonnements. Faire une vraie recherche de la cause du mal nécessite de bien identifier d’où viennent les problèmes. On est souvent surpris : ils ne sont pas là où on les attendait le plus. C’est cela le travail d’individuation. C’est ce que demande la seconde phase de vie, une réponse claire sur le sens. Bien sûr, on ne peut pas tout changer, mais mieux vaut négocier un petit espace d’indépendance à partir duquel notre originalité pourra émerger plutôt que de chercher à remplacer un système de dépendance par un autre, car tout au fond de nous, quelque chose demande toujours de pouvoir s’épanouir et de pouvoir grandir.

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Isabelle Cham Conseil

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