Comment garder une relation saine au pouvoir ?

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Comment garder une relation saine au pouvoir ?

Rester lucide, juste et relié… même quand on est au centre

pouvoir et leadership

Le pouvoir ne se résume pas à une fonction ou à une autorité.

C’est une mise à l’épreuve intérieure.

Il vous place au centre, vous donne l’initiative, l’exposition, la décision finale.

Mais il vous isole aussi.

Il teste votre lucidité.

Et parfois, il déforme votre rapport aux autres… et à vous-même.

Le pouvoir n’est pas un cadeau.

C’est un miroir. Et parfois, un piège.

1. Quand le pouvoir vous éloigne de vous-même

Même les leaders bien intentionnés peuvent glisser, lentement, dans une version d’eux-mêmes qu’ils ne reconnaissent plus.

Ils s’entendent moins.
Ils décident seuls.
Ils parlent plus qu’ils n’écoutent.
Surtout, ils n’apprennent plus.

Ces signes sont rarement identifiés comme des “signaux faibles de leadership”.

Pourtant, ils annoncent le début d’une rupture avec la réalité.

Un leader qui ne reçoit plus la vérité finit toujours par s’y heurter de plein fouet.

2. Trois symptômes d’un pouvoir mal régulé

  • Vous ne supportez plus qu’on vous contredise.
    Vous avez besoin d’avoir raison. Vous contrôlez plus que vous n’inspirez.

  • Les autres se taisent.
    Ils se protègent. Vous devenez “celui à ménager” plutôt que celui à qui l’on s’adresse avec courage.

  • Vous ne vous surprenez plus.
    Vous tournez en rond dans vos cercles, vos idées, vos routines. Vous avez quitté le terrain de la curiosité.

Si ces signes apparaissent, ce n’est pas le signe d’une faute morale. C’est le moment de réajuster votre relation au pouvoir.

3. L’humilité comme régulation active

Il ne s’agit d’une humilité factice ni d’une manière de douter de soi en permanence.

Il s’agit de rester traversable par le réel, même quand l’on est en position dominante.

C’est apprendre à dire « je ne sais pas », sans perdre son autorité.

C’est écouter pour comprendre, pas forcément pour répondre tout de suite.

C’est laisser d’autres voix enrichir la vôtre, sans vous sentir menacé.

C’est aussi accepter de ne pas avoir toujours le dernier mot.

Et de s’en réjouir.

4. Le vrai pouvoir d’un leader, c’est ce qu’il libère

À un certain niveau de maturité, le pouvoir cesse d’être ce qu’on possède.

Il devient ce qu’on sait transmettre, déléguer, distribuer.

Un leader conscient de cela :

  • crée des espaces où les autres osent dire ce qu’ils voient,

  • laisse ses collaborateurs décider lorsque c’est juste,

  • ne se pense pas « au-dessus »  mais « au service d’un dessein plus vaste ».

Ce pouvoir-là n’écrase pas. Il élève les autres.

Conclusion

La question n’est pas : “suis-je trop puissant ?”

Mais : “suis-je encore en lien avec ce que ce pouvoir me permet de faire émerger autour de moi ?”

Le leadership, à ce niveau, devient une forme de conscience.

Votre meilleure régulation, c’est votre capacité à rester dans l’écoute, la remise en question et le partage d’idées.

Le pouvoir ne vous grandit que si vous acceptez de ne pas en être prisonnier.

 

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Décider dans un monde qui hésite : réconcilier audace, clarté et intelligence collective

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décider et innover

Innover ne manque jamais d’idées. Ce qui manque souvent, c’est une décision claire pour faire émerger ce qui compte. Dans de nombreuses organisations, les projets s’accumulent, les hypothèses se multiplient, les discussions s’étirent… et l’innovation reste dans les cartons. La décision elle-même est devenue un champ miné : entre logiques dominantes, zones d’autorité floues, diversité sans arbitrage, et peur de l’échec, on n’avance plus vraiment. Et si le problème ne venait pas du manque d’audace… Mais d’un manque de clarté sur comment décider, ensemble, dans l’incertitude ?

L’innovation échoue rarement faute d’idées

Aujourd’hui, les organisations ont appris à collecter les signaux, à mobiliser les talents, à créer des hackathons, des labs, des brainstormings, des MVP… Mais trop souvent, cela produit :

  • une surcharge d’options sans filtre,

  • une absence d’autorité explicite sur les choix finaux,

  • une prise de parole déséquilibrée entre experts, politiques internes, et opérationnels.

Le résultat ?
On explore… mais on ne tranche pas.
On réunit… mais on ne responsabilise pas.
On innove… mais on décide mal.

Quatre leviers à réactiver pour décider autrement

1. Diversifier les points de vue, vraiment

Il n’est pas question de cocher des cases mais de sortir de sa bulle. Le client final, les entités locales, les signaux faibles… sont souvent absents des décisions critiques. Pourtant, ce sont eux qui valident ou non l’impact réel d’une idée.

Une idée innovante, sans validation contextuelle, reste une fiction stratégique.

2. Sortir de la logique dominante

L’histoire d’une organisation est son plus grand actif mais aussi son plus grand biais.

👉 Créer un espace d’étonnement, faire entrer des voix extérieures ou hybrides,
👉 Poser des questions naïves ou dérangeantes,
👉 Oser remettre en cause des hypothèses anciennes…

On peu appeler cela le « courage organisationnel ».

3. Clarifier qui décide et dans quelles conditions

L’intelligence collective sans gouvernance claire devient un marécage. Si tout le monde donne son avis, mais que personne ne sait qui tranche, la frustration finit par saboter l’engagement. Cela ne veut pas dire verticaliser. Cela veut dire expliciter :
→ Qui propose ?
→ Qui tranche ?
→ Qui met en œuvre ?
→ Qui suit les résultats et ajuste ?

Ce sont des accords à poser, pas des statuts à imposer.

4. Ancrer la culture de l’innovation dans la régulation relationnelle

Les idées ne manquent pas. Ce qui manque parfois, ce sont des espaces où les idées peuvent être exprimées, critiquées, affinées sans violence politique. Une organisation qui veut innover doit aussi savoir :

  • nommer les conflits cachés,

  • éviter les effets de couloir,

  • ajuster les rapports de pouvoir dans les lieux où l’on pense.

Sinon, même la meilleure des idées ne survivra pas à la fatigue collective ou à la peur de l’exposition.

Ce que l’intelligence relationnelle change à tout cela

Décider dans un monde incertain, c’est d’abord un acte relationnel. C’est oser créer un lien clair entre les idées, les personnes et les responsabilités. C’est choisir de ne pas fuir l’inconfort du choix. Et surtout, c’est reconnaître que la créativité n’est jamais une affaire de méthode seule. C’est une affaire de qualité du lien, de confiance dans les ajustements, et de clarté dans les rôles.

Conclusion

Dans les organisations qui veulent avancer malgré l’incertitude, la décision ne doit plus être le dernier acte après des mois d’exploration. Elle doit être une pratique continue, claire, partagée  et vivante. C’est à cette condition que les idées cessent d’être brillantes… pour devenir utiles.

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Agir sans certitude : 6 attitudes pour diriger dans l’inconnu

Agir sans certitude : 6 attitudes pour diriger dans l’inconnu

Agir sans certitude : 6 attitudes pour diriger dans l’inconnu

incertitude

Depuis plusieurs années, les dirigeants avancent en terrain mouvant.
Crises successives, pression d’agir vite, fatigue décisionnelle, instabilité géopolitique… Et une réalité qui s’installe : l’incertitude n’est plus un accident. C’est notre nouveau cadre. Alors comment diriger quand l’ancien réflexe de contrôle ne fonctionne plus ? Comment maintenir le cap, sans certitude mais avec intention ? Voici 6 attitudes clés, non pour maîtriser l’incertitude, mais pour avancer avec elle, en renforçant sa posture relationnelle et son impact.

1. Changer de perspective

Ce n’est pas votre organisation interne qui vous protégera. C’est votre capacité à lire les signaux faibles, à écouter ce qui se transforme autour de vous, à être poreux sans être perméable.

Le leader d’aujourd’hui n’est plus celui qui tient seul. C’est celui qui sait s’ouvrir pour mieux ajuster.

Commencez par vous tourner vers l’extérieur : écosystèmes, partenaires, clients, signaux périphériques.
Ce qui vous semble flou est peut-être déjà en train de redéfinir votre réalité.

2. Penser en scénarios

Planifier, prédire, sécuriser : ces réflexes sont humains… mais souvent obsolètes. À la place, osez penser en hypothèses, poser des « et si », explorer plusieurs futurs possibles, même s’ils dérangent. La qualité d’un leader se mesure aujourd’hui à sa capacité à naviguer dans les possibles, pas à verrouiller l’avenir.

3. Cultiver l’expérimentation rapide

À défaut de savoir, testez. L’expérimentation est devenue une stratégie. Et même une posture. Commencez petit. Essayez. Observez. Ajustez. Recommencez. Mais surtout : faites parler la réalité. Ne restez pas seul face à l’idée. Faites émerger des prototypes, des retours terrains, des objections, des idées nouvelles.

4. Activer vos alliés

Le mythe du leader visionnaire solitaire a vécu. Ceux qui avancent, aujourd’hui, sont ceux qui s’entourent, non pour déléguer mais pour co-construire. Revisitez vos réseaux. Ouvrez des alliances inattendues. Et surtout : faites confiance à vos équipes pour faire remonter l’intelligence du terrain. L’ascenseur stratégique doit désormais fonctionner dans les deux sens.

5. Créer un dialogue vivant, pas un plan figé

La transformation ne se décrète pas. Elle s’écoute, elle se vit, elle se régule. Le rôle du leader n’est plus de “donner la direction”, mais de rendre la direction possible. Parlez clairement. Posez des caps. Surtout, laissez de la place au dialogue, au doute, à l’ajustement. L’intelligence collective naît dans l’espace entre l’intention claire et l’adaptation permanente.

6. Aligner les personnes avant les objectifs

Il ne suffit pas de fixer des buts. Il faut que les personnes aient envie d’y aller ensemble, même dans l’incertitude. Cela passe par :

  • des objectifs clairs et limités (3 maximum),

  • une énergie partagée,

  • et une qualité relationnelle forte entre ceux qui portent le changement.

Le vrai levier de transformation n’est pas la stratégie.
C’est le lien de confiance entre les personnes qui l’exécutent.

Conclusion

Diriger dans l’incertitude, ce n’est pas improviser. C’est apprendre à tenir une intention forte, dans un contexte mouvant, à écouter plus finement, décider plus modestement, ajuster plus intelligemment. C’est aussi savoir que l’impact ne vient plus seulement de votre plan… mais de votre capacité à incarner une posture vivante, relationnelle, évolutive. C’est cela, aujourd’hui, un leadership de transition.

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Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Êtes-vous à la hauteur… ou juste en train de vous en convaincre ? Face à un nouveau défi, même les leaders les plus expérimentés peuvent être rattrapés par le doute. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais une réaction bien humaine. Ce qui se joue alors ne relève pas uniquement de vos compétences… mais de votre rapport à vous-même, à la réussite, et au désir. Et si le vrai enjeu n’était pas d’être prêt, mais de savoir ce qui en vous vous fait parfois vaciller au moment d’agir ?

Défis et leadership

Ce que fait notre cerveau au moment du défi

Notre cerveau adore les débuts. La nouveauté stimule notre dopamine, cette molécule du désir et de l’anticipation. Elle nous pousse à agir, à rêver, à avancer. Mais voilà : une fois le défi en vue, une étrange bascule s’opère. L’élan initial peut laisser place à une forme d’auto-sabotage.

Pourquoi ? Parce que la dopamine ne récompense pas l’accomplissement, mais la quête. Une fois l’objectif trop proche ou trop réel, l’excitation retombe… et le doute s’installe. C’est à ce moment-là que surgissent des pensées parasites : « Suis-je vraiment prêt ? », « Est-ce que je mérite cette réussite ? », « Et si je décevais ? »

Quand le doute prend le pouvoir

Le cerveau, pour se protéger de l’inconnu, active alors des réflexes familiers mais limitants : comparaison, syndrome de l’imposteur, fuite vers d’autres projets ou fantasmes (« ce ne sera pas aussi bien que je l’imaginais », « ailleurs ce serait plus simple », etc.).

Ces réflexes ne sont pas toujours conscients. Ils créent des micro-sabotages, des retards, de fausses priorités, des perfectionnismes inutiles… Bref, tout ce qu’il faut pour rester « en chemin » sans jamais franchir le seuil.

👉Dans La  molécule de More, le Dr. Daniel Z. Lieberman explique que les experts qui ont étudié l’hormone ont découvert que nous sommes obsédés par les choses que nous désirons et blasés lorsque nous les obtenons. Ainsi des gens très motivés sur un projet, vont rarement jouir de leur succès. La dopamine ne procurerait pas le plaisir mais le « plaisir » de vouloir en avoir toujours plus.

3 leviers de retour à soi

1️⃣ Revenir à l’intention première
Pourquoi ce défi vous importait-il au départ ? Que cherchiez-vous à transformer, à faire évoluer ? Reconnecter à l’intention sincère permet de retrouver un fil conducteur, plus fort que les fluctuations de l’humeur ou du mental.

2️⃣ Accepter que la peur fait partie du chemin
Être leader, ce n’est pas ne jamais douter. C’est apprendre à ne pas se laisser diriger par ses doutes. La peur peut signaler une prise de risque juste. Elle ne signifie pas que vous êtes incapable, seulement que vous êtes vivant.e, impliqué.e, et que l’enjeu compte.

3️⃣ Mobiliser son intelligence relationnelle
C’est souvent au moment où tout semble flou qu’il est nécessaire de créer du lien, plutôt que de se refermer. S’ouvrir à un échange stratégique, solliciter un regard extérieur, partager un blocage… L’intelligence relationnelle, dans ces moments, permet de retrouver du discernement et de l’élan.

Et si le vrai défi, c’était de ne pas rester seul ?

Vous n’avez pas besoin d’être prêt à 100 % pour avancer. Vous avez besoin d’être aligné. Et ça, cela s’apprend. Prendre appui sur ses ressources, réguler ses doutes, retrouver une motivation authentique, réengager ses qualités de leader… cela demande parfois un accompagnement extérieur. Pas pour vous « motiver », mais pour vous réancrer dans ce que vous portez déjà.

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Cessez d’être autocritique

Cessez d’être autocritique

Cessez d’être autocritique

Quand l’exigence devient un piège

Selon une étude menée par la Fondation MMA en 2021, 58 % des dirigeants de TPE-PME déclarent ressentir un niveau de stress élevé. 17 % d’entre eux souffrent de troubles du sommeil liés à leur activité professionnelle. Cette pression constante, souvent alimentée par une autocritique sévère et un perfectionnisme exacerbé, peut conduire à l’épuisement professionnel. Les leaders en quête de performance et d’excellence, s’imposent des standards élevés, parfois au détriment de leur bien-être. Il est essentiel de reconnaître ces dynamiques pour prévenir les risques associés et promouvoir une approche plus équilibrée du leadership.

autocritique du leader

L’autocritique utile vs toxique

L’autocritique peut être saine lorsqu’elle permet de comprendre un échec, d’en tirer des apprentissages et d’ajuster son comportement. Dans ce cas, elle devient un levier de lucidité, de progression, et même de dépassement de soi,en particulier dans des projets longs où la motivation doit être entretenue. Lorsqu’elle tourne en boucle, sans issue, elle devient source de honte, de découragement, voire d’inhibition. Elle n’aide plus à avancer : elle use. C’est souvent le signe d’un déséquilibre plus profond entre les attentes que l’on se fixe, la perception de soi et les moyens de soutien dont on dispose.

Pourquoi les leaders sont-ils si vulnérables à l’autocritique ?

La posture de leader isole. Elle expose à la pression, à la solitude des décisions, à la peur de décevoir. Parfois, à force de vouloir bien faire, on finit par se juger sans mesure. Plus la tension monte, plus certains leaders deviennent durs envers eux-mêmes et pas seulement envers les autres. L’exigence, quand elle devient une stratégie de survie, se transforme en saboteur interne. Cela peut mener à des comportements excessifs : perfectionnisme, auto-surveillance permanente, culpabilité chronique ou frustration projetée sur l’équipe. Dans ces moments, ce n’est pas un manque de volonté qui empêche d’avancer : c’est un excès de pression interne, souvent inconscient.

Qui parle en nous quand on se juge si durement ?

Quand l’autocritique devient fréquente (plusieurs fois par jour), il est utile de s’arrêter et de s’interroger : quelle attente non satisfaite se cache derrière ? Que cherche-t-on, vraiment, en se reprochant sans cesse de ne pas « assez bien faire » ? Dans mon propre parcours, j’ai découvert que derrière mon besoin de perfection se trouvait une quête d’harmonie et de liberté créative. Tant que je ne l’avais pas identifiée, je compensais par un travail acharné, une intolérance à l’erreur et une exigence hors-sol, envers moi-même comme envers les autres. C’était épuisant. Ce que je refusais inconsciemment, c’était de reconnaître mes besoins véritables. Et vous, quelle est votre attente profonde ? Derrière le besoin de reconnaissance peut se cacher la peur de ne pas être à la hauteur. Derrière l’hypercontrôle, le besoin de se sentir en sécurité. Derrière la colère, parfois, un besoin de protection longtemps réprimé. Nommer ce besoin, c’est déjà commencer à relâcher la pression.

L’intelligence relationnelle : une voie de régulation

Ce que j’ai appris depuis, c’est que le simple fait de mieux se relier à soi permet d’adoucir cette voix intérieure qui juge et rabaisse.
L’intelligence relationnelle, bien au-delà de l’empathie ou de l’écoute, permet de créer un espace de compréhension mutuelle – avec soi d’abord, et qui rejaillit ensuite sur la relation avec les autres. Elle favorise une posture plus tempérée, plus lucide, moins réactive. Développer cette forme d’intelligence, c’est s’autoriser à ajuster son regard, à accueillir ses zones de vulnérabilité sans en faire des faiblesses. C’est aussi, paradoxalement, retrouver plus de puissance car elle est fondée sur une stabilité intérieure, et non sur un besoin de performance absolue.

Entraînez-vous

Ne nous cachons pas la face, la route peut être longue mais voici quelques astuces pour vous aider.

1️⃣ Évitez de généraliser
Non, tout le monde ne remarque pas vos doutes ou vos imperfections. L’autocritique amplifie souvent la perception d’être constamment jugé. Revenez à la réalité des faits : qui vous critique vraiment et sur quoi ? Souvent il s’agit de votre voix intérieure qui vous juge. Elle ne reflète rien d’autre que vos propres exigences.

2️⃣ Distinguez exigence et jugement
Être exigeant ne signifie pas être dur avec soi. Apprenez à identifier ce qui relève d’un désir d’amélioration sain et ce qui relève d’un jugement intérieur blessant. Notez ce que vous vous dites dans les moments de tension et demandez-vous : « Est-ce que je parlerais ainsi à quelqu’un que je respecte et queje souhaite encourager ? »

3️⃣ Réengagez-vous dans ce qui a du sens pour vous
L’autocritique s’apaise lorsque vous vous reconnectez à ce qui vous anime profondément. Plutôt que d’augmenter vos standards, revenez à vos intentions : pourquoi faites-vous ce que vous faites ? Quel projet vous inspire vraiment ? Ce recentrage permet de transformer une énergie dispersée ou négative, en mouvement aligné.

Conclusion

L’autocritique ne disparaît pas par la force de la volonté. Elle se transforme lorsque l’on ose poser un autre regard sur soi, sur ses attentes, ainsi que sur la manière dont on souhaite évoluer. Cette transformation ne se fait pas seul. Elle gagne en profondeur lorsqu’elle s’ancre dans un travail relationnel, une écoute guidée, un accompagnement respectueux de votre parcours et de vos ambitions.

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Complexité, pression, mutation : comment rester lucide ?

Complexité, pression, mutation : comment rester lucide ?

Complexité, pression, mutation : comment rester lucide ?

Lucidité, exigence et humanité en période de mutation

manager dans la complexité

Ce n’est pas le changement qui fait peur.

C’est de devoir diriger sans certitude, sans promesse, sans garanties.

Le monde ne s’accélère pas seulement. Il se complexifie.

Et les leaders ne sont plus attendus comme des héros éclairés mais comme des repères incarnés, capables de tenir dans l’incertitude, sans devenir ni rigides, ni flous.

Comment éviter, dans ce contexte mouvant, de décevoir ses équipes… ou de se décevoir soi-même ?

1. Accepter la fin du monde rationnel

Nous avons grandi dans une culture où le progrès semblait linéaire.

Où l’avenir était planifiable.

Où le rôle du leader était de gérer, contrôler, expliquer, anticiper, tranformer efficacement.

Cette époque est révolue.

Aujourd’hui, le leader ne peut plus prétendre tout savoir, tout tenir, tout résoudre, tout transformer sans ajustements successifs.

Il est d’abord celui qui crée les conditions pour que d’autres puissent apprendre, ajuster, oser… et finalement transformer.

Le progrès n’est plus la réponse.

C’est la capacité à agir entre complexité (parfois chaos) et discernement qui devient essentielle.

2. Revenir à la réalité : penser ET ressentir

Nous vivons dans une époque qui valorise l’agilité, la stratégie, la lucidité.

Mais sans accueillir l’émotion, la pensée s’assèche.

L’émotion est un composant indispensable de la rationalité.

– disait Baruch Spinoza

Penser sans ressentir, c’est rationaliser.

C’est justifier, contourner, s’aveugler.

Un leader lucide est celui qui entend ce qu’il ressent, sans le subir, et qui intègre le sensible à la prise de décision.

L’émotion n’est pas un obstacle.

C’est un capteur ultra sensible de ce qui se joue au-delà des faits.

3. Repérer les mécanismes de défense

… avant qu’ils ne sabordent votre posture

Plus le contexte est tendu, plus notre cerveau nous protège,

et parfois, nous isole.

Voici quelques signaux à reconnaître en soi ou au sein de ses équipes :

  • La rationalisation : « ce n’est pas grave », « ce n’est pas le moment », « on verra plus tard… »

  • La projection : ce qui m’agace chez l’autre est souvent ce que je refuse de voir en moi.

  • Le déni : « tout va bien » — alors que personne n’ose plus parler.

  • La régression : comportements infantiles dans les comités de direction.

  • La formation réactionnelle : jouer la légèreté quand tout appelle de la gravité.

Tous ces mécanismes sont humains mais les ignorer, c’est se couper du réel et de ses conséquences.

4. Le courage de dire « je ne sais pas »

… sans renoncer à sa responsabilité.

Un leader n’est pas celui qui a toutes les réponses.

C’est celui qui crée les conditions pour trouver ensemble les réponses.

Cela nécessite de créer un dialogue ouvert, exigeant et sincère.

Rester leader aujourd’hui, c’est :

  • renoncer à l’illusion du contrôle, sans céder au chaos,

  • tenir une vision sans la figer,

  • nommer ce qui est instable, sans paniquer.

C’est une posture à la fois sobre et habitée.

Et c’est elle qui évite la déception.

Conclusion

La pire erreur serait de croire que vos équipes attendent des certitudes.

Ce qu’elles attendent, c’est votre cohérence intérieure, votre capacité à tenir sans surjouer, à douter sans fuir, à écouter sans vous effacer.

Le vrai leadership, en période de mutation, n’est pas de faire croire. C’est de tenir debout, au milieu de l’inconnu, en restant pleinement humain.

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