Être leader c’est être un expert de la gestion du changement

Être leader c’est être un expert de la gestion du changement

Être leader c’est être un expert de la gestion du changement

Vendre n’est pas seulement délivrer une solution, c’est aussi apporter au client le changement qu’il désire. Cette évidence s’est d’autant plus affirmée avec l’avènement de l’économie de l’information et du service. Dès lors, être un leader aujourd’hui, c’est être au service du changement souhaité ? d’abord et avant tout, par le client. Cela entraîne au quotidien une série d’actions qui visent à s’adapter sans cesse en interne et à la stratégie de l’entreprise, pour répondre à son marché. Fixer des objectifs difficiles, établir des processus pour les atteindre, mettre en œuvre ces processus et en tirer des enseignements prudents – ces étapes devraient caractériser la vie quotidienne permanente de l’organisation, à tous les niveaux. Les dirigeants, maîtres du changement permanent, doivent considérer celui-ci comme l’essence même de leurs fonctions et non comme un perturbateur. Plus ils résistent à cette idée, plus ils souffrent du décalage qui s’opère entre le marché et l’entreprise, entre les managers et les équipes.

Management<br />

L’Essence même du management

Le succès des conférenciers et des ouvrages sur la gestion du changement a fait de ce sujet un domaine distinct du management courant, alors qu’il s’inscrit au cœur même de l’exercice du leader en permanence. Chercher à augmenter les ventes ou modifier son business model : c’est de la gestion du changement. Réduire les coûts, s’adapter à l’érosion du marché, à la baisse de la productivité : c’est encore de la gestion du changement. Déménager ou mettre en place le télétravail et le travail hybride : c’est toujours de la gestion du changement. Gérer l’incertitude, faire de la prospective et anticiper les évolutions de son marché : idem. La gestion du changement n’intervient donc pas qu’à titre exceptionnelle, c’est-à-dire au moment d’une fusion ou d’une crise. Elle est au cœur de l’exercice quotidien du management et ce, même en période de stabilité car la stabilité dans les affaires est toute relative.

Le changement ne devrait jamais être un événement

Les marchés évoluent sans cesse et cela nécessite de la part des directions de veiller en permanence au changement sous la forme de réductions ou d’ajustements (temps, coûts…) et sous la forme d’innovations. Le succès de la spécialité gestion du changement tient à la difficulté des entreprises de faire de l’amélioration constante et rapide, un aspect majeur du travail des cadres dirigeants et de toutes les équipes. Cela entraîne une conséquence néfaste : le changement qui s’impose est alors perçu comme un aveu d’échec et engendre des émotions anxiogènes au sein des équipes. Pourtant, dans de très nombreux cas, l’organisation rencontre simplement des évolutions normales, dans un monde des affaires qui se recompose rapidement. Ce qui doit donc changer d’une façon générale, ce sont en fait les mentalités autour des notions de changement et créativité. L’innovation ne peut exister sans ces deux préalables : le marché évolue sans cesse, donc nous devons évoluer au rythme de celui-ci et pour anticiper les demandes, nous devons être en mode innovation à tous les échelons, ce qui suppose entre-autre, de meilleures remontées d’information des opérations.

Comment gérer la transition vers une culture du changement ?

Des experts spécialisés peuvent être utilisés pour l’accompagnement mais la gestion effective des changements doit rester entre les mains des cadres dirigeants et des managers. Leur point de départ devrait être les 2 ou 3 objectifs majeurs pour l’entreprise, dans les 10 années à venir maximum et comment ces objectifs peuvent être ensuite traités, en sous-objectifs mesurables. Ces sous-objectifs doivent être fixés à court terme – trimestriels généralement – parce qu’il s’agit surtout de tester les étapes en cours et de voir en quoi les innovations s’adaptent à la situation du marché et aux objectifs. Cela suppose que les dirigeants avancent aussi avec plusieurs scenarii : « la première bonne idée », s’avère rarement dans les faits, la meilleure. Plusieurs ajustements sont nécessaires et ils doivent se faire rapidement, d’où une gestion du changement rapprochée si l’on peut dire, pour établir des processus adéquates. C’est aussi un moyen efficace pour relever systématiquement d’un cran, l’ambition des équipes. En prenant confiance sur les résultats présents, l’avenir se construit de manière plus concrète dans l’esprit de chaque personne. Le rôle des dirigeants est par conséquent de rendre le futur souhaité aussi concret que possible au présent, pour l’ensemble des équipes. Cela se passe de discours qui visent les étoiles mais demande de gérer l’art de la communication d’influence, la rétroaction (feedback) et de développer une image de leader juste.

👉 Si vous souhaitez découvrir plus de ressources sur un tel sujet, pensez à vous abonner à notre newsletter.

Chaque semaine, en début de semaine, vous recevez des compléments sur tous nos articles, pour vous permettre de cultiver votre vie et vos compétences de leader.

Comment gérez vous l’incertitude de vos équipes en tant que leader ?

Comment gérez vous l’incertitude de vos équipes en tant que leader ?

Comment gérez vous l’incertitude de vos équipes ?

Face à la complexité croissante des marchés, qui engendre de plus en plus d’incertitudes* auprès des équipes, vous utilisez une ou plusieurs des compétences suivantes. Qu’en est-il pour vous et comment vous pouvez les développer davantage ?

Gestion de l'incertitude

1.  VOUS DEVELOPPEZ VOTRE DISCERNEMENT

💥Pourquoi ? Vous acceptez d’embrasser la réalité, de vous confronter en incluant votre côté émotionnel et de communiquer la vérité aux équipes, en cherchant les mots justes. Vous reconnaissez et encouragez la mise en évidence des faits, quelle qu’en soit la difficulté. Cela nécessite d’affronter les problèmes, plutôt que de détourner le regard ou d’espérer qu’une forme de pensée magique les fera disparaître. Les équipes ont en général besoin de la vérité pour affronter les défis et d’un leader qui les reconnait en tout premier lieu. Faire face à des faits concrets et aborder la réalité, ne signifie pas admettre l’échec ou être pessimiste mais c’est la première étape indispensable pour trouver des solutions et être créatif, individuellement et collectivement. Pour avoir une solution, il faut comprendre le problème. Cela nécessite souvent de créer un environnement où les équipes se sentent libres de nommer les blocages, les difficultés, les retards, y compris s’il s’agit d’erreurs ou d’échecs. Les leaders qui développent leur discernement, reconnaissent les erreurs. Ils savent qu’ils n’ont pas toutes les réponses. Ils cherchent à évoluer sans cesse et pour cela, ils acceptent aussi la critique. 👉 Si vous avez besoin de progresser ? Apprenez surtout à vous entourer de compétences variées et pluridisciplinaires (pas de personnes qui vous ressemblent ou qui flattent votre ego). Les personnes doivent être meilleures que vous dans leurs spécialités. C’est le seul moyen pour vous aider à obtenir un tableau le plus approchant possible des différentes réalités vécues par les équipes. Vous prendrez de meilleures décisions avec une vision grand angle et en vous connectant à votre intuition.

Gestion de l'incertitude<br />

2. VOUS DEVELOPPEZ VOTRE IMPACT PERSONNEL

💥 Pourquoi ? Dans votre esprit, vous n’êtes pas votre titre ou votre fonction. Dans votre esprit, être un leader et un dirigeant sont deux notions complémentaires mais très différentes. A vos yeux, vous êtes d’abord un leader avant d’être un dirigeant, c’est-à-dire une personne d’influence, qui inspirent vos semblables à suivre des voies parfois complexes pour réussir collectivement. Vous avez conscience que les personnes et les équipes s’intéressent avant tout à ce qui les rend heureuses au travail et fières de leurs réalisations. Elles ne veulent pas un « titre » en face d’elles mais un « Homme », a fortiori lorsqu’elles sont dans l’incertitude. Devant un dirigeant qui n’est pas un véritable leader, les équipes vont se protéger, se refermer sur elles-mêmes et parfois comploter inutilement. 👉 Si vous avez besoin de progresser ? Devenez raisonnablement accessible. Un leader 100% authentique, cela n’existe pas. Il sera toujours dans un rôle. Cependant il gagne aussi la confiance de ses équipes en étant humain, c’est-à-dire en cultivant une forme d’écoute et d’empathie sans que celles-ci soient affectées. Ce que les personnes sentent instinctivement à votre contact, c’est votre intégrité ou pas. Comment être véritablement intègre ? On en revient à « dire la vérité », prendre les décisions, communiquer en toute transparence, afficher de façon lisible les objectifs recherchés et les résultats obtenus. Cela exige d’être clair, ce qui n’empêche pas d’être humain. Voici le problème aujourd’hui. Voici les idées pour le résoudre. Voici notre plan pour y arriver. Voici nos objectifs aujourd’hui et comment mesurer nos résultats. Voici ce que nous pouvons objectivement développer pour y parvenir. Et si vous avez de meilleures idées, débattons-en maintenant. Après nous passons à l’action ensemble et nous ajustons au fur et à mesure de nos résultats. Et bien entendu, il est aussi nécessaire de pratiquer la répétition aussi souvent que nécessaire ! Voici le problème aujourd’hui. Voici les idées pour le résoudre…

Gestion de l'incertitude

3. VOUS VISEZ L’EXCELLENCE

💥Pourquoi ? Le leader que vous êtes a une passion naturelle pour l’excellence – pas uniquement pour les rapports ou les chiffres. vous établissez naturellement pour vous-mêmes, des standards de réussite élevés, que ce soit en matière de qualité, de résultats, de rapports humains, d’objectifs. Vous savez que l’excellence attirent les meilleurs talents autour de vous et les clients en général. Elle permet aussi de dépasser plus facilement les périodes de crise. Bien exploité, ce trait de caractère naturel vous aide à développer des cultures d’entreprise fortes, ayant souvent une portée internationale. Vous êtes certes souvent exigeants sur les détails et vous attendez de votre entourage le même niveau d’attention mais cela élève globalement le niveau d’ambition que les équipes peuvent atteindre. En période d’incertitudes, la recherche d’excellence peut être un excellent catalyseur d’efforts collectifs. 👉 Si vous avez besoin de progresser ? La recherche d’excellence est toujours reliée chez une personne au dessein qui l’anime profondément. Rien d’exaltant ne rejaillit de situations déjà vécues ou de projets à court terme qui ne demandent aucun dépassement personnel. C’est ce qui fait l’intérêt de l’ambition en général, si celle-ci n’est pas l’expression d’un ego démesuré, évidemment. Avoir des projets à long terme, qui sont suffisamment passionnants et difficiles à la fois, sont indispensables pour être dans une dynamique d’excellence. Celle-ci se cultive aussi au contact de personnes elles-mêmes connectées à leurs grands défis personnels ou à leurs valeurs. Choisir son entourage, permet de maintenir plus facilement son goût pour l’excellence.

Gestion de l'incertitude<br />

4. VOUS BATISSEZ DES HOMMES AUTANT QUE DES ENTREPRISES

💥 Pourquoi ? Certes vous avez des qualités de visionnaire et d’innovation en tant que leader mais vous avez conscience que vous ne réussirez jamais seul, quel que soit votre génie. Vous savez transmettre vos passions et vos ambitions à d’autres leaders, qui vont travailler en s’appuyant sur leurs complémentarités. Vous évitez toutes les tentatives de gain à sommes nulles qui condamnent les plus grandes promesses de réalisation. Une seule personne n’est jamais omnisciente. La réussite et l’abondance proviennent plus surement d’une équipe qui a bien réparti les responsabilités, qui apprend sans cesse, qui grandit et qui repousse les défis ensemble. En période d’incertitude, s’appuyer sur l’énergie collective est un levier puissant pour repousser les angoisses et l’anxiété. 👉 Si vous avez besoin de progresser ? On en revient là encore à savoir s’entourer et éviter en particulier les personnalités qui nous ressemblent trop. C’est ainsi que l’on va pouvoir déléguer à plus expert que soi et construire une compétence collective, en lien avec la raison d’être du groupe. Il existe aussi un autre domaine sur lequel vous pouvez progresser pour faire grandir le facteur humain. Passez maître dans l’Art de la rétroaction, c’est-à-dire sans condamner les erreurs commises par les équipes mais en apprenant à faire changer rapidement les habitudes, les convictions et les processus qui ne fonctionnent plus. Cela demande de savoir combiner autorité et sensibilité. Si vous cherchez à recruter un leader, demandez-lui combien de vocations de leader il a fait éclore et comment ?

Gestion de l'incertitude

5. VOUS SURVEILLEZ VOTRE ETAT D’ESPRIT

💥 Pourquoi ? Vous ne percevez pas votre rôle comme étant seulement celui d’un décideur ou d’un visionnaire : vous êtes aussi en devenir constant et toutes les situations, même inconfortables, sont l’occasion pour vous de progresser et de repousser vos limites. Vous savez que la complexité vous entoure et que votre regard doit sans cesse évoluer. Tout en ayant une autorité naturelle, vous ne blâmez pas les autres pour leur ignorance, tout comme vous ne vous blâmez pas vous-mêmes. Par contre vous partagez avec les autres, quels que soient leur échelon, votre goût pour la curiosité et vous êtes prompte à créer les conditions pour que chacun fasse croître ses propres connaissances. 👉 Si vous avez besoin de progresser? Investissez dans la formation, l’apprentissage, les techniques cognitives, etc. Les leaders qui le font pour eux-mêmes instaurent naturellement une culture pour que les collaborateurs ne s’endorment pas sur les modèles établis et progressent sans cesse dans leur vision et leurs compétences. Apprendre est toujours un pari sur l’avenir dans leur esprit.

Gestion de l'incertitude

6. VOUS REDOUBLEZ D’INSPIRATION POUR LES AUTRES

💥 Pourquoi ? Vous vous êtes vite aperçu que le cerveau retient mieux les histoires, les contes et les allégories que les faits et les chiffres. Le rôle d’un leader n’est pas seulement de dire quels sont les objectifs. C’est aussi d’inspirer les différents acteurs, en donnant un sens aux objectifs, aux efforts et à l’endurance que nécessite toute ambition. Chacun trouve alors un écho en rapport avec sa propre motivation. Vous savez que les collaborateurs, les clients, les acteurs du changement… choisissent de s’engager avec leur cœur avant tout. L’émotion compte au moins pour 75% dans le processus d’engagement de chacun. Les chiffres et les faits vous servent essentiellement à justifier les décisions. 👉 Si vous avez besoin de progresser ? Aujourd’hui plus que jamais, il existe des méthodes et des techniques (vidéos, réseaux sociaux, mooc, coaching, etc.) qui permettent de rassembler et mobiliser autour de causes communes. Apprendre à les utiliser est presque un devoir de leader, pour faire résonner les messages clés de l’entreprise auprès de tous les interlocuteurs, sans frontière interne ou externe.

😮 * Ce à quoi fait référence le terme incertitude dans cet article, est l’apparition de nouvelles ou d’événements imprévus, à l’échelle mondiale et sur le lieu de travail, qui rendent impossible de reproduire des processus établis ou des prévisions d’avenir.

👉 Si vous souhaitez découvrir plus de ressources sur un tel sujet, pensez à vous abonner à notre newsletter.

Chaque semaine, en début de semaine, vous recevez des compléments sur tous nos articles, pour vous permettre de cultiver votre vie et vos compétences de leader.

Pourquoi la solitude du leader est-elle une nécessité ?

Pourquoi la solitude du leader est-elle une nécessité ?

La solitude du leader : pourquoi est-elle nécessaire ?

Si vous voulez être un leader indépendant, charismatique et assumer vos décisions sur le long terme, voici pourquoi vous devez apprendre à tirer parti de la solitude.

 

Un leader est rarement seul mais il peut vivre sa position comme difficile, face à la solitude intérieure qu’il ressent fréquemment. Seul à décider, seul à croire à l’avenir, seul à faire preuve de perspicacité, seul à déjouer les jeux de rôle de chacun ou les conflits, seul à rechercher la vérité qu’on lui cache souvent, pour prendre les meilleures décisions… Pourtant la solitude est une des plus importantes nécessités du leadership. On le sait généralement pour s’en rendre compte sur soi-même ou pour observer certains leaders qui croisent notre route professionnelle ou personnelle, le fait d’avoir été un brillant étudiant, même dans les meilleures écoles du monde, ne fait pas de vous un bon leader. Nous pouvons tous être fantastiques et doués dans notre spécialité mais ne jamais devenir un leader. J’ai longtemps réfléchi à cela, ne serait-ce que parce qu’il m’a fallu aider à plusieurs reprises des dirigeants à passer des caps difficiles dans leurs activités. Voici donc 5 raisons de cultiver, voire d’aimer votre solitude en tant que leader.

solitude du leader

1. La solitude du leader lui confère sa liberté de penser de manière indépendante

Selon ce que j’ai observé, être leader ce n’est pas parvenir au sommet, se débrouiller mieux que les autres au travers des méandres de la politique interne ou faire partie d’un réseau étendu. Tout cela compte dans l’exercice du leadership mais ce n’est pas ce qui distingue un vrai leader, d’un leader en titre. Ce qui va faire la différence entre l’un et l’autre, c’est la capacité réelle du premier à essayer de changer la façon dont les choses se font ou au moins, de savoir questionner si les résultats ne seraient pas meilleurs en faisant autrement. En somme, c’est la capacité du « vrai leader » à prendre certaines libertés de réflexion et d’action par rapport au conformisme général. La crise du leadership intervient lorsque trop de leaders deviennent convaincus qu’il suffit de suivre les préceptes appris dans leurs études supérieures ou en lien avec la culture de l’entreprise, sans jamais questionner la routine. Ils peuvent répondre aux questions mais ils ne savent pas comment les poser. Ils peuvent atteindre les objectifs mais ne savent pas comment les fixer. Ils réfléchissent comment faire les choses mais pas sur l’intérêt de les faire. La capacité à prendre du recul seul, sans se laisser influencer, fait toute la différence entre un leader authentique et un leader issu de la technocratie.

solitude du leader

2. La solitude du leader lui donne la possibilité d’être créatif

Le rôle d’un leader est de suivre une vision, qu’elle soit la sienne ou celle de son entreprise. Cela demande avant tout de penser de façon créative ou tout au moins, d’apprendre à cultiver une indépendance d’esprit. Dans le cas contraire, il ne s’agira pas de leadership mais plutôt de régimentation de l’esprit, c’est-à-dire une disposition naturelle à suivre la politique fixée par d’autres, sans y apporter sa propre contribution. Pourtant ce que l’on entend communément par leadership, c’est avant tout la capacité à exercer un jugement indépendant, la liberté de recourir à l’action et d’exprimer un désaccord même vis-à-vis de sa hiérarchie. Dans le cas contraire, on ne parlerait pas de leadership mais de système tyrannique dans lequel chacun aurait un rôle assigné et aucune marge de manœuvre. Un leader est avant tout quelqu’un capable de penser de façon indépendante, créative et souple. C’est ce qui va lui permettre de déployer un ensemble de compétences dans une situation fluide et complexe. Si l’on est d’accord sur cette idée, cela suggère qu’un leader doit apprendre à faire agir son intuition et celle-ci nécessite beaucoup d’idées d’une part mais aussi un temps de solitude, où il va laisser infuser les idées et être créatif.

3. La solitude du leader lui donne la possibilité d’être concentré

Une étude menée il y a plus d’une décennie à Stanford auprès de centaines d’étudiants, a montré que même avec des capacités cognitives élevées, personne n’arrive à travailler en multitâches avec efficacité. Il est tout simplement impossible de prendre du recul et de penser stratégiquement, en ayant un esprit happé par des dizaines de tâches à la fois. La conséquence la plus négative qui en résultat est le fait, selon les chercheurs de cette étude, que moins l’on prendre de recul plus on est distrait et moins l’on est capable de discerner ce qui pertinent. Cela conduit, toujours selon les mêmes chercheurs, à un « défaut de classement mental », c’est-à-dire une difficulté à conserver les informations utiles dans les bonnes parties de notre cerveau pour les réutiliser au moment propice. En résumé le multitâche ne consiste pas seulement à ne pas penser, cela nuit également à votre capacité de le faire et peut conduire à des erreurs. Penser signifie se concentrer sur une chose suffisamment longtemps pour développer une idée propre à son sujet. D’expérience, les premières pensées ne sont jamais les meilleures. Nos premières pensées sont souvent celles des autres ou de ce que l’on pense inconsciemment comme étant celles que l’on attend de nous. C’est seulement en se concentrant, en approfondissant la question, en étant patient, en laissant toutes les parties de son esprit entrer en jeu, que nous arrivons à une idée originale. De plus une seule idée ne suffit pas. Il faut beaucoup de bonnes idées et du temps pour les combiner et trouver enfin un début de bonne idée, que l’on va ensuite tester et ajuster. Le travail n’est jamais vraiment terminé pour un leader. C’est une manière d’être et de penser qui se nourrit d’elle-même à travers une forme de solitude choisie.

solitude du leader

4. La solitude du leader lui donne le courage d’exprimer ses idées

L’intuition intervient toujours lorsqu’il s’agit de résoudre une situation complexe. L’intelligence va alors fonctionner en passant en quelques sortes par des autoroutes rapides mais cela ne peut se produire qu’à partir du moment où l’on aura envisagé plusieurs solutions, puis où l’on sera capable de reposer son esprit pour laisser agir le cerveau à un autre niveau. C’est dans la solitude choisie et nourrie que l’intuition va le mieux fonctionner – par exemple en allant marcher seul ou en pratiquant une activité qui apporte une grande fluidité personnelle (pour ceux qui connaissent : le flow). La décision qui émane de l’intuition donne souvent plus de confiance nécessaire et de courage pour défendre ses idées, même si celles-ci ne sont pas accueillies de manière enthousiaste.  Le leader est quelqu’un qui doit développer un courage moral à défendre ce en quoi il croit et cela ne sera jamais facile. De plus, être un leader est plus souvent une posture où l’on doute que le contraire. La question est que faire de nos doutes ? Les nier ? Rechercher la solution auprès des autres ? Se confronter honnêtement à soi, avec courage ?

5. La solitude du leader lui donne l’occasion de se trouver soi-même

Après tout pourquoi devenir et être un leader, si ce n’est pour avoir l’occasion de vivre en défendant ses convictions, voire ses idées et pour se trouver soi-même ? Le leadership est une posture exigeante mais c’est aussi une manière d’explorer la palette infinie de nos potentiels personnels. Certes cela passe par l’introspection et la solitude mais ce sont peut-être en définitive de grands cadeaux pour un leader, pour devenir sans cesse. Le leadership n’est en effet jamais un exercice abouti mais toujours en mouvement. C’est ce qui lui donne la possibilité de repousser sans cesse les limites de l’inconnu et de connaître une forme d’exaltation, que l’on ne vivra pas aussi intensément dans d’autres fonctions. Quoi de plus excitant que d’apprendre sans cesse ? L’inverse revient à des situations que nous ne connaissons que trop bien dans notre monde moderne : la vanité et la suffisance de ceux qui savent tout, sur tout. La solitude dans le cas du leader ne doit pas être vécue comme triste et morne mais comme quelque chose à cultiver pour s’élever au-dessus du doute et trouver les moyens de l’action juste.

solitude du leader

La solitude est l’essence même du leadership

Et c’est un Art que de la cultiver et de penser par soi-même ! Cela signifie d’abord se trouver soi-même, trouver sa propre voie, écouter sa propre voix. Vous devez savoir qui vous êtes et en quoi vous croyez.  L’amitié peut vous aider en tant que leader à partager vos réflexions et vos doutes. C’est même un très bon moyen dans certains cas mais la première amitié que vous avez intérêt à entretenir, c’est avec vous-même, dans un dialogue intime que seule la solitude peut vous procurer. C’est aussi ce qui vous aidera le plus à assumer vos décisions jusqu’au bout, voire à les argumenter. Le leadership signifie avant tout : trouver une (nouvelle) direction. En définitive, la position d’un leader est intensément solitaire. Peu importe le nombre de gens que vous pourriez consulter, vous êtes celui qui doit prendre les décisions difficiles. Et à de tels moments, tout ce que vous avez c’est vous-même et votre capacité à utiliser toutes vos facultés intuitives.

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

A quoi ressemblerait une organisation en constellations ?

A quoi ressemblerait une organisation en constellations ?

Le pouvoir évoluera-t-il ?

Mieux répartir les pouvoirs dans les organisations et les groupes de travail, améliorerait la créativité, la confiance, l’inclusion et ferait émerger un nouveau type d’ordre hiérarchique, plus en mode constellations.

 

Quel est le point commun entre Visa, Wikipédia ou encore l’équipe de campagne de Barack Obama au moment de sa première élection ? Une organisation en forme de constellations, où les dirigeants redistribuent le pouvoir à partir de réseaux flexibles et dynamiques, distincts mais connectés. Est-ce que cela annonce le début de la fin de l’organisation hiérarchique classique ? Pas forcément : les changements de ce niveau s’amorcent toujours graduellement, parfois avec des retours arrière réactionnels. Cependant, pour l’inspiration, voici les points forts des systèmes en forme de constellations, tels que présentés par Matthew Barzun, dans son ouvrage : The Power of Giving Away Power – How the best leaders learn to let go – (Le pouvoir de laisser du pouvoir – Comment les meilleurs leaders apprennent à laisser aller). Il y montre en pratique, comment l’état d’esprit « constellation » permet à certaines organisations de devenir plus influentes dans le monde d’aujourd’hui et comment le partage de pouvoirs peut être un moyen d’en créer davantage pour tout le monde ?

le pouvoir

Quel est l’intérêt des organisations en constellations ?

Quelles que soient les raisons qui ont présidé jusqu’ici au succès des structures pyramidales, la chose notable est qu’elles laissent peu de place à la flexibilité, aux nouvelles idées ou à la créativité spontanée. Elles sont précisément conçues pour un pouvoir descendant, avec un modèle de décentralisation de ce dernier, au moyen de chaque manager de niveau « N », qui détient une part d’autorité sur les collaborateurs de niveau « N-1 ». Ce type de structure s’adapte parfaitement aux situations de crise et d’urgence. Elle permet de répondre rapidement à la menace et protège chacun de l’incertitude. Elles promeuvent la culture de la loyauté qui se traduit par l’idée que chaque manager est responsable de la performance des managés. Le déléguant fait ainsi confiance aux délégataires. Ces seconds se soumettent au contrôle du premier et acceptent ses exigences. Elitiste par définition, les structures pyramidales incitent à la réalisation individuelle et non au pouvoir collectif, en récompensant prioritairement les premières. Dans une structure en constellation, le pouvoir est distribué à travers un réseau fluide et évolutif. Chacun travaille de manière indépendante mais avec un objectif commun. Il y a de la place pour les leaders mais ils n’accumulent pas le pouvoir au sommet. Ils le partagent. Cela permet aux constellations d’être responsables d’une partie du projet d’entreprise chacune, y compris à travers des « petites actions » de la vie quotidienne et pratique.

Le pouvoir

Construire l’interdépendance

L’interdépendance signifie abandonner cet état d’esprit de « réalisations individuelles », trop souvent synonymes d’une posture « gagnant-perdant » et de le remplacer par des connexions mutuelles et de la cocréation. Cela signifie travailler indépendamment, ensemble. Lorsque Google a analysé les données de 180 entreprises pour découvrir ce qui fait une équipe efficace, l’entreprise a mis en valeur le fait que c’est la capacité à développer l’interdépendance. De quoi parle-t-on ? Certainement pas de relations conformistes, où nous agissons et communiquons en fonction de notre statut. La plupart du temps elles créent des frictions frustrantes. Au contraire, l’interdépendance s’appuie d’abord sur des relations privilégiées. Matthew Barzun, l’auteur cité plus haut, est un ancien diplomate. Il nous apprend dans son ouvrage le pouvoir des liens que nous pouvons développer pour faire avancer des sujets, en laissant suffisamment de pouvoir de décision et d’action à chaque protagoniste. Il vante en particulier ce que chacun connait par exemple dans des fonctions commerciales ou de relations publiques, le pouvoir que confèrent l’écoute attentive des idées et des histoires individuelles. Il n’est évidemment pas facile d’abandonner le modèle pyramidale, classique ou inversé (organisations matricielles). Cela demandera des efforts encore longtemps mais tout ce qui vaut la peine d’être changé nécessite des efforts.

Le pouvoir

A quand le changement de cap ?

« Nécessité fait loi ! » car tout nous incite depuis au moins une décennie à revoir fondamentalement nos modes de fonctionnement dans le travail, la société, la politique, l’associatif… bref partout où le pouvoir prend place. Pourtant les évolutions semblent lentes. Il est évident que les structures pyramidales résistent mieux que les autres au changement. Elles sont précisément conçues pour. Comme nous l’indiquait déjà en 1574 Etienne de la Boétie (1530 -1563), dans son Discours de la Servitude volontaire*, la hiérarchie n’existe pas par son bon gouvernement mais par l’habitude qu’a le peuple de la servitude. Aussi, pour durer, il faut faire participer les dominés à leur domination. Les structures pyramidales ne créent certes pas un peuple d’esclaves – ce serait exagérer le trait et faire fi de la nécessité de ce type de structure dans certaines circonstances économiques. Cependant le monde change et évolue vers la nécessité de réinventer les structures et les modes de coopération. C’est là que la structure en constellations trouve toute sa place. Pour cela, le changement ne peut se faire que par incitations itératives, qui se heurtent un temps à des réticences et des résistances certaines, même de ceux qui pourraient en bénéficier. Ceci rend à la Boétie la justesse de son propos : il faut cesser de participer volontairement à sa propre domination. Il faut apprendre le goût du risque et retrouver celui de l’audace car il n’y a pas de véritable liberté, sans l’un et l’autre.

*Discours de la Servitude volontaire paraît 18 ans plus tard que sa genèse :  pour se protéger de son vivant, Etienne de la Boétie avait pris la précaution de ne puiser ses exemples que dans l’Antiquité.

Le pouvoir

Soyez prédisposé à laisser du pouvoir aux autres

Dans ces temps de mutations et de changement de civilisation, rien de ce qui adviendra à l’avenir ne pourra être l’œuvre d’une seule et unique personne ou d’un groupe isolé. Cela se retrouve à tous les niveaux de la société : international, national, organisationnel, collectif, familial, etc. Pourtant les discours politiques, ceux des grands patrons ou même des universités, s’adressent massivement aux individus en ces termes : « travailler plus pour gagner plus » ; « travailler en acceptant vos échecs pour mieux rebondir » ; « travailler dur pour vous accomplir », etc. Rares sont les discours qui sont tournés vers le collectif. Même lorsqu’ils le sont, rappelle Matthew Barzun qui a participé aux deux campagnes électorales d’Obama en 2008 puis 2012, ils tendent à revenir à leur position antérieure. Ainsi en 2008, le slogan officieux de la campagne était « respecter, responsabiliser, inclure » – puis il est devenu en 2012 « respecter, responsabiliser, inclure, gagner », invitant à nouveau à servir la réussite d’un individu. Dans le monde réel, pour trouver des solutions innovantes, nous nous retrouvons rarement à travailler seuls. Nous collaborons avec des personnes de compétences, de culture et d’horizons différents ou complémentaires. Pour cela, il faut redéfinir progressivement le leadership et la capacité à créer un espace pour que chacun contribue ensemble. Ce leadership n’aurait pas pour vocation à scander des encouragements du type « donnez le meilleur de vous-même pour la réussite de tous ! » mais plutôt « lâchez les jeux de pouvoir pour en faire plus pour tout le monde ! ». Il ne se contenterait pas de réunir chacun autour de nouveaux défis, en faisant évoluer la culture du « droit à l’erreur ». Il rappellerait plutôt la nécessité d’accepter l’incertitude et de travailler ensemble sur des réalités, même et souvent difficiles. Cela revient à la réponse qu’Obama (encore lui !) avait formulé à une jeune femme lors d’une séance questions & réponses. Celle-ci lui demandait comment elle pouvait apporter un changement positif dans le monde. L’ancien Président lui a répondu : « soyez prédisposée à laisser du pouvoir aux autres ».

Quel leadership souhaitez-vous incarner profondément dans les années à venir et quels sont vos freins à faire évoluer votre conception du pouvoir et du management collectif ? 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Sortez la tête de l’eau et augmentez votre impact personnel

Pas un leader que je rencontre sans me dire combien il est occupé. Un peu, beaucoup, énormément, passionnément, à la folie : cela varie en fonction de l’impact que chacun recherche. Derrière le déclaratif « je suis tellement occupé(e), que… » se cache très souvent un raisonnement erroné. Pourquoi et comment pouvez-vous arrêter d’être « occupé » et vous concentrer à augmenter votre impact de leader ?

gestion du temps

Leçons de vie

Je suis adepte de la marche et en particulier dans le désert. J’ai appris trois choses importantes au contact de cette nature particulière et de ses habitants.

  • Le ciel est étoilé toutes les nuits : à nous de lever le nez.
  • Le désert se déplace sans cesse : à nous de nous ajuster.
  • Les chemins ne mènent nulle part en apparence : à nous de changer de perspective.

Mes conclusions : tout problème bloquant demande :

  • De prendre de la hauteur
  • De comprendre les forces en action
  • De changer notre manière de voir les choses.

Il en va exactement de même pour arrêter d’être sans cesse débordé, au point ne plus voir quel impact nous créons réellement ou pas dans nos fonctions de leader.

gestion du temps

Les risques

Il y a des risques à se laisser entraîner sans cesse dans l’activisme et dans tout type d’activités, sans discernement. Au départ on perd simplement le fil de nos priorités. Nous avons encore le temps d’y remédier mais si nous ne le faisons pas, nous évoluons vers le stress. Puis le stress s’auto-alimente, en se nourrissant de nouvelles urgences : nous plongeons dans le multi-tâches, désordonné et sans cohérence, sinon de remplir un vide toujours plus grand. Cela nous conduit à décharger une adrénaline trop importante qui nous conduit à développer un goût pour le « toujours plus occupé », « toujours plus urgent ». C’est ainsi que l’on oublie de servir notre projet professionnel, en donnant le meilleur de notre énergie à notre employeur ou à nos clients !

Où se cache l’erreur ?

Dans notre cerveau évidemment : il y a presque une forme de procrastination qui s’élabore sournoisement en nous pour ne pas développer notre véritable ambition. Cela exigerait de notre part la prise de risque et de se singulariser. Pourtant avant cela, notre principale erreur est de ne pas se référer à notre tableau d’ensemble (réf. « le ciel étoilé ») : quel est notre grand projet professionnel ? Sans ce dernier et quelques outils, il est compliqué dans le feu de l’action et au jour le jour, de gérer les priorités (réf. « savoir nous ajuster ») et surtout de définir spontanément dans notre tête, si celles-ci nous rapprochent ou nous éloignent de notre dessein (réf. « savoir changer de perspective »).

Les symptômes sous-jacents

« Être toujours trop occupé » est un symptôme. Parfois les leaders sont bien organisés mais toujours « très occupés » malgré tout, ce qui dissimule un manque de concentration et même disons-le, une difficulté à assumer la tâche, somme toute harassante, de réflexion stratégique et de décisions à prendre. Difficile de prendre du recul, c’est certain mais pensez aux décisions que vous avez prises les trois derniers mois par exemple. Vous ont-elles aidé à développer vos objectifs personnels et en quoi cela vous a permis d’augmenter votre impact (créer plus d’autonomie, plus d’influence, plus de compétences) et celle de votre équipe ? Le tableau ci-dessous peut vous y aider. Vous le connaissez certainement. Il n’en reste pas moins un outil intéressant pour faire la part des choses et prendre du recul. Ensuite reportez-vous à la matrice suivante, pour savoir comment gérer votre temps judicieusement.

gestion du temps

Evitez la zone où vous ne faites aucune différence

Une manière simple de comprendre où se situe la valeur que vous créez, est de tenir compte à la fois de l’urgence de vos activités et de l’impact que vous créez, réellement. C’est ce qui vous permet d’évaluer périodiquement où vous apportez la plus grande contribution. Le but ici est de consacrer autant de concentration et d’efforts que possible dans le quadrant 2, où vos tâches créent beaucoup de valeur, et sans que vous ayez à travailler dans l’urgence permanente. Il y aura toujours des activités à suivre qui se retrouveront dans le quadrant 1 mais l’idée est bien entendu de les réduire considérablement, en redéfinissant vos priorités, en déléguant ou en repoussant à plus tard. Si vous êtes un éternel « occupé », votre défi est de sortir au maximum du quadrant trois qui ne requière que de l’adrénaline en surdose. C’est là que vous passez votre temps à gérer des listes de tâches sans créer de valeur et surtout, où vous ne faites aucune différence. 65 % de vos activités doivent figurer dans le quadrant deux (fort impact, forte valeur ajoutée) et faire l’objet d’une planification soignée. Gardez cette feuille de route en tête et redresser la barre aussitôt que possible lorsque vous sentez que vous glissez dans le quadrant 1 et pire, dans le quadrant 3.

gestion du temps

En résumé

Dans l’ordre décroissant :

Objectif N° 3 : Concentrez-vous sur l’activité qui vous apporte le plus d’impact et de valeur dans 65% des cas.

Objectif N° 2 : Faite la différence en sélectionnant les activités sur lesquelles vos compétences vous permettent d’apporter le plus de valeur.

Objectif N° 1 : le plus important ! Sachez clairement ce que vous souhaitez développer à titre personnel et au titre de votre équipe.

Tout part de là pour générer les idées d’avenir qui vous tiennent à cœur. 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

Prendre des décisions en période de volatilité

Prendre des décisions en période de volatilité

Prendre des décisions en période de volatilité.

Cinq erreurs à éviter.

Basculement des équilibres géopolitiques, montée des nationalismes, crise de l’énergie, interrogations sur les conséquences long terme des effets climatiques, évolutions des métiers en profondeur, révolution silencieuse du management, etc. tout semble annoncer soit les pires évènements, soit des évolutions irréversibles, qui plombent les décisions et invitent à de plus en plus de prudence, voire d’attentisme. Un dimanche de janvier je suis tombée sur une analyse du Harvard Management Update, dont je vous fais le résumé dans ce post. En gros, voici ce que les dirigeants ont intérêt à faire ou à ne pas faire dans une période de forte volatilité. N’étant pas une économiste, je me garde de porter un jugement sur ces propos. Je prends juste le soin d’en relayer la quintessence.

prendre des décisions

Erreur n°1 : Retarder des décisions qui amélioreront la santé à long terme de l’entreprise, par crainte de la réaction à court terme des investisseurs.

Les investisseurs veulent des résultats trimestriels positifs mais pas au point de compromettre la santé à long terme de l’entreprise. Pour toute décision que vous prenez actuellement et qui est visible pour les investisseurs – il est contre-productif de reculer, pensant qu’elles pourraient être impopulaires auprès de ces derniers. L’important est de communiquer sur des analyses qui montrent la valeur de vos décisions.  Votre rôle est avant tout jugé à la hauteur des décisions que vous prenez pour renforcer la pérennité de votre entreprise sur le marché et maintenir sa position de leader vis-à-vis des concurrents traditionnels ou entrants.

Erreur n°2 : Supposer que la manière intelligente de relancer l’économie est toujours prudente et progressive.

Les entreprises trop prudentes ne veulent pas se développer tant qu’elles ne voient pas des signes convaincants de redressement. Cette attitude pourrait les laisser à la traîne. En période de crise ou de récession, il y a deux façons d’agir pour anticiper la reprise : attirer de nouveaux employés et capter les clients des concurrents qui se marginalisent. Pendant toute cette période, vous avez intérêt à prendre soin de vos meilleurs éléments et à garder un œil attentif sur les parts de marché que vous pouvez gagner. Ce sont des périodes qui demandent d’être plus offensif que l’inverse. Cela n’empêche pas de conserver une certaine éthique personnelle et professionnelle et comme nous le verrons plus loin, de mettre la priorité sur ses clients.

Erreur n°3 : Essayer de protéger l’entreprise, en se lançant dans des activités qui vont résister à la récession.

En période de récession, ce dont vos clients ont le plus besoin, c’est de réduire leurs propres risques. Ce n’est donc pas en réalisant de votre côté des acquisitions coûteuses et risquées, que vous parviendrez à créer de la qualité et de la fidélité sur votre marché. C’est en renforçant les services et l’accompagnement autour de vos produits. Savoir ce que l’on sait faire d’unique et d’irremplaçable sur le marché, est un grand atout en période de forte volatilité économique et rester flexible est un plus. Par exemple, une entreprise de produits industriels peut aider ses clients à améliorer leur efficacité opérationnelle en proposant une assistance à la maintenance, une surveillance à distance ou une externalisation complète des opérations. Elle peut aussi aider ses clients à réduire leurs risques en proposant des assurances ou des garanties de résultat. La plupart des industries recèlent d’abondantes opportunités pour aller au-delà du produit et répondre à cette nouvelle génération de demandes.

Erreur n°4 : Se concentrer sur l’élargissement de votre clientèle

Chérissez vos clients. Il y a de fortes chances qu’ils soient aussi vos meilleurs acheteurs en période de prospérité. Les clients que vous attirez uniquement grâce à une promotion spéciale sont souvent les moins fidèles. Ils vous abandonnent dès qu’un concurrent fait une contre-offre alléchante. Vos efforts sont mieux dirigés vers la fidélisation de vos clients existants. Leur valeur réside aussi dans le fait qu’ils connaissant bien vos produits et que vous pouvez voir comment les améliorer ou les faire évoluer, à travers leurs usages et leurs besoins d’évolution. Vous pouvez dès lors vous demander quelles sont les innovations qui peuvent les aider à mieux rentabiliser vos produits ou services et comment vous pouvez améliorer la relation client. Beaucoup d’entreprises ont perdu ces essentiels, c’est-à-dire l’importance de l’écoute client et de l’innovation, depuis l’avènement d’internet et la course aux résultats. « On ne vit pas uniquement de transactions », rappelle les auteurs du rapport. « On vit d’abord de la relation avec ses clients, a fortiori avec ses meilleurs clients, même si l’on s’appuie pour cela sur les nouveaux attributs de la technologie numérique ou de l’IA ». « Offrir une valeur exceptionnelle » reste l’apanage des sociétés qui réussissent le mieux dans le temps et qui dépassent le mieux toutes les crises. « Cela passe d’abord par une relation authentique et de qualité avec ses clients », insistent les auteurs. Cela demande aussi un certain courage de la part des dirigeants car il est certain que les résultats de leur entreprise sont toujours mieux perçus à l’aune des indicateurs de croissances au travers des nouvelles acquisitions clients. Cependant les nouveaux clients créent aussi une pression sur la demande, qui fait fuir les clients plus fidèles, à la recherche d’évolution de leurs produits, sans pour autant de certitudes que les nouveaux soient jamais fidèles pour autant. Si complexe que cela soit, c’est aussi de la finesse de discernement qui est demandé à un dirigeant. C’est lui qui est censé connaître les besoins et l’évolution de la demande des clients.

Erreur n°5 : Supposer que la reprise repose sur ce que les dirigeants font et non sur ce qu’ils pensent.

La force mentale des dirigeants joue énormément dans le facteur de reprise d’une entreprise, passé les effets de crise. Penser que seules ses décisions et ses actes vont induire la reprise, est faux. La foi que chaque dirigeant met dans l’avenir, permet aux équipes de dépasser l’incertitude. Prendre des décisions, c’est aussi pour un dirigeant, mettre de la conviction et montrer aux équipes comment chercher collectivement à créer plus d’impact, face à une situation en mouvement où les équilibres changent durablement. Ce rôle [de leader] est loin d’être facile mais c’est aussi ce qui en fait l’intérêt. De même lorsque la période devient plus calme et que l’entreprise sort de la crise, il est important pour le dirigeant, d’apporter de la mesure, c’est-à-dire de ne pas céder au caractère euphorique des managers et des commerciaux en particulier. Il faut continuer à appliquer les bonnes habitudes prises lors de la crise : surveiller les dépenses, privilégier la relation client, la recherche de qualité, réfléchir posément aux investissements, maintenir une culture de l’innovation et le plus important : maintenir la confiance des investisseurs, qui se posent toujours la question de la véracité des dire du dirigeant. Tant que la confiance est établie avec les investisseurs, tout se passera bien, pendant et après les effets de crise. La différence dans une économie volatile, c’est qu’il faut sans cesse se préparer à d’autres crises, donc travailler cette confiance et maintenir une certaine prudence dans ses déclarations d’intention.

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Les secrets de notre cerveau pour résister à nos désirs les plus profonds

Etes-vous sûr de vous sentir à la hauteur du prochain défi qui vous attend ?

Tout savoir sur les secrets de votre cerveau pour résister à vos désirs les plus profonds et comment contourner la difficulté pour rester motivé dans vos fonctions de leader.

Quelque chose d’intéressant se passe dans le cerveau humain lorsque nous obtenons ce que nous voulons. Lorsque nous imaginons les objectifs que nous souhaitons atteindre, nous le faisons souvent en espérant qu’ils amélioreront notre qualité de vie de manière tangible. Cependant cela se passe rarement ainsi. Pourquoi et comment y remédier dans vos fonctions de leader ?

défis et leadership

Le cocktail neurologique imprévisible

Sur le plan neurologique, lorsque nous obtenons quelque chose que nous désirons vraiment, nous commençons simplement à en vouloir davantage. De nouvelles recherches sur la nature de la substance chimique de la dopamine ont mis en relief sa complexité. On la croyait «l’hormone du plaisir » mais on découvre qu’elle joue un rôle dans le fait de repousser le désir toujours plus loin. Face à un projet qui demande un certain investissement personnel sur le long terme et qui nécessitera forcément de dépasser des obstacles, le rôle de la dopamine peut donc amener à saboter nos efforts pour continuer à avoir du plaisir de désirer plus et non d’obtenir. Notre cerveau nous pousse alors à croire qu’une fois l’objectif atteint, nous allons perdre ce plaisir et nous mène inconsciemment à penser que de toute façon « nous ne sommes pas à la hauteur du défi ». Il nous détourne alors sur un autre objectif « désiré » et la dopamine jouera à nouveau son rôle, en nous aidant à désir plus, jusqu’à ce que l’on se rapproche à nouveau de l’objectif, sans pour autant chercher à leur concrétiser.

👉Dans La  molécule de More, le Dr. Daniel Z. Lieberman explique que les experts qui ont étudié l’hormone ont découvert que nous sommes obsédés par les choses que nous désirons et blasés lorsque nous les obtenons. Ainsi des gens très motivés sur un projet, vont rarement jouir de leur succès. La dopamine ne procurerait pas le plaisir mais le « plaisir » de vouloir en avoir toujours plus.

défis et leadership

Le responsable : la dopamine

Imaginez  : vous avez réuni tous vos talents et votre courage pour obtenir ou créer un projet professionnel que vous désirez (ou tout autre chose).  Vous êtes passé à l’action et vous rencontrez une série d’obstacles, que vous pouvez 9 fois sur 10 surmonter mais dans votre tête, ils restent insurmontables. Un cocktail toxique neurologique s’accumule alors, avec pour effet de vous asséner des préjugés sur vous-même ou sur vos aptitudes, de plus en plus fréquents. Vous commencez à redouter l’échec, d’autant plus cruellement que personne ne vous a poussé à désirer et à prendre des risques. Vous commencez à diffamer l’objet même pour lequel vous travaillez depuis un moment. Cela se traduit par : « je ne suis pas … » dans votre tête (je ne suis pas assez compétent ; je n’ai jamais été assez bon dans ;  c’est trop tard ; cela n’a plus de sens pour moi ; les autres ne comprennent pas …). Que ce soit vous qui le pensiez ou que vous preniez les premières critiques de plein fouet, c’est la même chose. C’est toujours un travail d’auto-diffamation car dans le cas contraire, vous pourriez mettre les critiques en perspective (je ne dis pas que c’est facile !). En vous, un processus d’auto-sabotage se met en place pour nourrir votre cerveau d’un plaisir permanent : celui encore une fois de désirer plutôt que d’accomplir. « Pourquoi lutter ? Mieux vaut passer à quelque chose de moins difficile ou moins risqué ! « , se répète votre cerveau, en boucles. De vous-même, vous annulez tous vos efforts passés, en croyant sincèrement que ce n’est pas  votre voie.

défis et leadership

Comment déjouer les jeux de pouvoir de notre cerveau sur notre motivation ?

Qu’est-ce que le génie ? Avoir un but élevé et vouloir les moyens d’y parvenir.

(Friedrich Nietzsche)

Le problème c’est que cela peut se produire une fois, deux fois, trois fois même mais lorsque cela se heurte à un projet qui a du sens pour soi et qui correspond souvent à une transition de vie professionnelle nécessaire, cela amène beaucoup de souffrances et de perte de confiance en soi. C’est souvent ce qui se passe en milieu de carrière, au moment même où il est nécessaire de prendre un virage. Alors quelle est la solution ? Elle réside dans la prise de conscience :  arrêter de « vouloir » mais se donner tous les moyens de passer à la phase de réalisation. Cela passe nécessairement par un biais cognitif qui sera ce que l’on désire « être » profondément. Comme tout cela peut être encore flou tant que l’on ne travaille pas sur soi un minimum, il faut en tout état de cause garder en tête différentes informations :

#1  Ne pas se faire piéger par le syndrôme de « l’herbe est plus verte ailleurs »

Lorsque nous désirons quelque chose, c’est souvent parce que nous pensons que cela changera notre vie. Il y a souvent un côté irréaliste à penser que ce que nous désirons va nous « sauver » de la situation actuelle (de l’ennui, des soucis actuels, de la peur…). Cependant tout changement passe par des phases d’apprentissage et donc d’échecs. Si nos désirs restent ancrés dans le fantasme d’une vie meilleure, le premier échec nous semblera insurmontable.

👉 Conseil : ne jamais choisir sur la première « bonne idée » qui nous vient en tête. Choisir à partir de beaucoup de « bonnes idées ».

 

#2 Ne pas céder au jeu des comparaisons

Il faut avoir conscience que pendant toute la période (parfois longue) durant laquelle nous allons chercher à réussir, notre cerveau va en quelque sorte passer sa vie à justifier et valider notre position de vie, ne serait-ce qu’avec l’intention de « nous protéger » de souffrances excessives (la remise en question n’est jamais simple, admettons-le !). C’est une des raisons pour lesquelles nous développons l’envie des autres, en particuliers ceux qui ont réussi là où nous désirons réussir nous-même. Nous les affublons de critiques sans ménagement ; Nous pensons que « nous pouvons faire tellement mieux qu’eux », « plus facilement » ;  « qu’ils sont déjà dépassés ». Nous devrions au contraire, sans chercher à nous comparer, apprendre de ceux qui nous inspirent la réussite que nous recherchons pour nous même, sans devenir esclave de l’image qu’ils projettent sur nous. Ils sont forcément eux-aussi en recherche de progression sur d’autres plans que nous n’avons pas encore atteints mais qui nous concerneront un jour. Le jour où nous nous rendons compte que nous n’avons plus besoin de nous en inspirer, c’est que nous avons fait notre chemin intérieur et que nous avons augmenté nos compétences. Cependant, au moment où la réussite commence à poindre le bout de son nez, notre cerveau va nous tendre un troisième piège !

« Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu vaux d’abord à tes propres yeux »

(Proverbe Latin)

#3 Ne pas céder au syndrôme de l’imposteur

 Si nous tenons suffisamment dans l’effort et commençons à atteindre notre objectif, nous allons ressentir des peurs irrationnelles de ne pas être à la hauteur des enjeux qui se présentent alors à nous et de notre légitimité à occuper la place qui nous revient. Nous allons commencer à nous dire « que nous ne sommes pas prêt » pour la grande bascule, que « ce n’est pas le moment de faire éditer notre livre » ou de « créer notre entreprise » ou de « prendre la direction de… » ou de « parler à notre N+1 de la suite… » … Pourquoi ? Parce que notre cerveau nous envoie une série d’informations inconscientes qui nous font craindre l’échec.  Face à un projet qui vous tient à cœur, ce n’est pas le moindre des défis qui nous attend ! C’est peut-être le plus difficile : passer de l’idée d’« agir pour » (agir pour réussir vraiment !) à l’idée de « prospérer enfin » (c’est-à-dire de recueillir le fruit de nos efforts passés, sans s’endormir dessus certes mais sans craindre non plus de tout perdre).

défis et leadership

Cesser de s’égarer

La véritable force est celle que nous exerçons à chaque instant sur nos pensées, nos sentiments et nos actes

(Morikei Ueshiba, fondateur Aïkido)

Cela reste difficile de se percevoir soi-même et encore plus de percevoir les mécanismes secrets de notre cerveau mais l’idée, c’est de cesser de s’égarer et d’accomplir des actes constructifs à la hauteur des efforts engagés sur la durée. Il est encore plus difficile de reconnaître que très souvent, les choses que nous envions chez d’autres sont le reflet de nos désirs les plus profonds ; Ceux que nous ne nous permettons pas (encore) d’obtenir et d’assumer pleinement. Maintenant que vous êtes au fait que votre cerveau est « conçu » pour vouloir toujours plus, déjouez autant que possible ses mécanismes ravageurs sur vos efforts. Accrochez-vous, croyez dans vos ressources personnelles pour dépasser les obstacles ; Ne désirez pas sans cesse : jouissez de ce que vous vivez maintenant dans le processus qui vous mène à réaliser et accomplir pleinement vos projets et développer des méthodes pour réaliser vos ambitions et votre vision de leader 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

Les défis d’avenir les plus importants à relever pour les leaders

Les défis d’avenir les plus importants à relever pour les leaders

Les défis d’avenir les plus importants à relever pour les leaders

Un an après la grande pandémie et son cortège de conséquences économiques, sociales, politiques et autres, j’ai voulu fouiller un peu l’avenir du leadership avec la série d’articles que vous avez pu découvrir cet été sur Vision de leaders. En résumé, l’avenir du travail étant en train de balayer des pans entiers de métiers et de fonctions traditionnelles, la fonction du leader s’en trouve nécessairement modifiée à court, moyen et long terme. Dans la décennie actuelle, soit d’ici 2030, les dirigeants devront faire face à des obstacles et à des défis auxquels les dirigeants actuels ou passés n’ont pas été confrontés. Après avoir lu des centaines d’articles, d’études et d’analyses depuis des mois, je résumerais les choses ainsi : le leader du futur doit apprendre à déployer sa vision et à rendre le travail plus créatif et coopératif. Evidemment cela repose sur des concepts et des formations à réinventer et une préparation morale, éthique et personnelle du leader plus ouverte, pluraliste et faisant appel à des qualités puissantes d’intuition, d’imagination et de coopération.

Avenir du management

L’avenir c’est aujourd’hui

A l’instar de la première Révolution Industrielle au XIXᵉ siècle, les managers et cadres dirigeants qui vont progresser dans leur parcours de dirigeants, vont devoir aider leurs entreprises et les équipes à se futuriser de plus en plus, c’est-à-dire à faire l’exercice de se projeter dans une vision et d’explorer les possibilités en mode essais-austements (test & learn). Au XIXᵉ siècle les leaders ont opéré pour le meilleur comme pour le pire, un basculement d’une économie massivement agraire vers une société commerciale et industrielle. Au XXIᵉ nous assistons de nouveau à un basculement de société. Aujourd’hui comme alors, il s’agit de construire une société du travail autour de nouveaux secteurs d’activité, en lien avec le développement et la convergence des TIC, des énergies renouvelables et de nouveaux moyens de transports au sein d’un réseau intelligent.… Le nouveau modèle économique, qui a maintes fois été baptisé troisième Révolution Industrielle (III RI), se base sur des activités :

– contributives (je contribue selon mes compétences),

– collaboratrives (je réfléchis et j’agis en m’ouvrant aussi aux savoirs et compétences des autres),

– participatives (j’agis de manière engagée),

– responsables (jagis avec éthique et morale, parce que je partage les objectifs finaux du groupe ou de la société).

Dans cette économie de nouvelles entreprises apparaissent et d’autres, traditionnelles doivent faire leur mue rapidement pour proposer des services innovants. Pour s’imposer dans cet environnement en pleine mutation, les futurs candidats à des postes de direction doivent se préparer à créer l’avenir avec leurs équipes. Ils doivent aussi réinventer le travail, que l’automation tend tout simplement à supprimer progressivement. Inutile de regarder dans le rétroviseur : l’avenir est à l’inconnu, à l’aventure et engendre de nombreux défis.

Avenir du management

Aller au-delà de la technologie

Premier défi : s’adapter toujours plus vite à la convergence des technologies, des sciences, des pratiques. Les nouvelles technologies numériques et l’analyse des données changent rapidement les vies, le travail et les entreprises. Bien que la plupart des chefs d’entreprise d’aujourd’hui ne soient ni des natifs du numérique ni des experts en technologie, la technologie est essentielle pour maintenir la compétitivité d’une entreprise et stimuler sa croissance. La grande majorité des entreprises est entrée dans l’ère du numérique et vit aujourd’hui les adaptations nécessaires au post-numérique. C’est peut être la partie la plus difficile parce qu’elle nécessite un changement culturel massif. Les leaders du futur doivent être capables d’exploiter la technologie pour créer des organisations agiles, résilientes et durables. Cela nécessite plus qu’une simple délégation à des experts techniques. Cela exige un engagement stratégique d’un autre niveau, plus de créativité, plus de collaboration, un nouveau modèle de leadership et très souvent, un retour sur la raison d’être profonde de l’entreprise.

Long terme vs court terme.

Dans une économie où il s’agit à la fois d’inventer les infrastructures de demain, de déployer massivement l’économie circulaire, les nouvelles structures logistiques, le financement de la croissance, les transitions énergétiques, … il faut naviguer sans cesse avec une vue court et long terme. 

– court terme pour implémenter de manière pragmatique les différentes décisions. Cela suppose de faire évoluer la culture autour de notions tel que l’entrepreneurship et le doit à l’erreur ;

– long terme, pour réaliser les changements qui demandent une mise en oeuvre par étapes et une gestion du changement.

Avenir du management

👉Source : classement des 50 entreprises les plus innovantes au monde paru sur Siècle Digital.

S’adapter en permanence, avec audace

Il ne s’agit pas seulement d’accepter le changement ou de le faire accepter. Il s’agit de faire adhérer des personnes et des équipes, en montrant à la fois l’intérêt de chacun et de tous. Pour cela il faut être animé d’une conviction profonde, contagieuse et communiquer à plusieurs niveaux avec beaucoup d’agilité. Le leader du futur doit être également de plus en plus aguerri aux changements soudains, accidentels, imprévisibles, engendrant des crises locales ou globales. La décennie en cours risque être chargée d’événements… en accéléré ! Face à cela, inutile de se retourner vers le passé : faire preuve d’audace et savoir tirer rapidement des leçons de ses échecs, est dorénavant un prérequis chez tous les leaders, sans que cela doive affecter leur ego ou la confiance des équipes. Dans la période qui s’annonce, il ne s’agit pas d’être dans le statu quo, qui trop souvent se contente de décisions nivelées par le bas. Les dirigeants doivent être au contraire confiants et aventuriers, prendre des risques, inspirer leurs équipes à les guider même dans l’incertitude, alors qu’eux-mêmes découvrent le chemin pas à pas. Dans chaque projet innovant, il y a un moment où les choses se crispent et mettent au défi les leaders et les équipes. C’est le prix à payer pour créer réellement de l’impact.  En cela les grands patrons innovants, quels que soient leurs défauts et leur réputation médiatique, sont une source d’inspiration pour l’avenir et pour qui est prêt à faire preuve d’audace (réf. le classement des 50 entreprises innovantes ci-dessus).

Elever le niveau de qualité à tous les niveaux

Puisque les applications et les automatismes vont faire de plus en plus le travail de centaines de managers ou d’employés, les leaders du futur vont avoir à se focaliser sur d’autres sujets, parmi lesquels la qualité. Celle-ci peut paraître désuète, tant elle est aujourd’hui amalgamée aux sempiternels conseils des années 80-90, sans pour autant qu’il y ait eu d’effets massifs dans les industries, occidentales du moins. Cependant la qualité est encore à inventer et va redevenir sans aucun doute la demande première des consommateurs. Cela ira de la qualité du produit ou de services en eux-mêmes (qualités de fabrication, de fourniture, de matières premières, de contenus…), à la qualité perçue (c’est-à-dire le travail de la marque pour associer son image à la très haute performance et à la satisfaction client).

Avenir du management

Attirer et retenir les meilleurs talents

On connaît le problème actuel des entreprises qui se livrent à une guerre des talents, soit pour les attirer soit pour les retenir. On connait aussi l’urgence des organisations à reskiller et upskiller leurs employés pour faire face à l’avenir du travail. Pourtant le leader du futur doit se préparer à aller beaucoup plus loin. Il devra déployer une communication plus personnelle et son influence, pour le compte de son entreprise (pas uniquement dans l’esprit du personal branding), qui donnera à comprendre à tout candidat de talent ce qu’il pourra trouver à travers la marque. Le leader du futur devra aussi créer les conditions en interne pour stimuler l’intelligence collective, la créativité de chaque employé, l’intelligence sociale pour faciliter les conditions de travail de tous et trouver sans cesse des idées pour stimuler les valeurs de son entreprise. Il devra en outre et c’est sans doute la tâche la plus compliquée, s’impliquer lui-même suffisamment pour comprendre les ressorts profonds de la réussite de l’entreprise et créer les conditions favorables à développer de nouveaux talents en interne, reposant sur les meilleurs standards que l’organisation peut produire. Cela peut passer par la mise en place de produits ou services diversifiés qui amèneront de jeunes talents internes à progresser dans leur leadership et devenir à leur tour, inspirants pour d’autres.

Diriger des équipes culturellement différentes

Chaque marché a ses spécificités et le marché Nord-Américain ne sera pas éternellement le marché dominant. L’Asie, L’Inde, le Moyen-Orient, l’Amérique Latine, certaines régions de l’Afrique, la Malaisie… sont des marchés emprunts de leurs propres cultures, qui aspirent à la modernité sans pour autant renoncer à leurs traditions culturelles. De plus les leaders du futur devront également apprendre à tisser leurs relations sur ces marchés, voire à les aimer et les comprendre. C’est à ce prix qu’ils sauront et comprendront comment gérer des équipes diversifiées, en maintenant le même niveau de qualité partout mais en s’adaptant aux codes culturels et aux demandes des marchés. Riches de cette connaissance, ils devront aussi en imprégner leur marché domestique, pour faire évoluer les produits ou services à réagir face à un monde bouillonnant d’idées et d’échanges. Ils devront apprendre entre-autre à inclure des nationalités différentes, parfois hautement qualifiées, dans leurs équipes à travers le monde et à travers les différents modes de management hybrides que nous voyons se dessiner aujourd’hui.

Pour ne pas conclure

Beaucoup de leaders sont déjà en chemin sur ces questions mais la difficulté va être aussi de devenir des dirigeants capables d’humaniser les relations de travail. Cela est loin d’être le cas aujourd’hui, bien qu’il existe des exceptions évidemment. Quel que soit la performance recherchée à travers la technologie et l’innovation, la créativité et la qualité, le management et la gestion, une entreprise existe d’abord et avant tout par sa raison d’être et par sa capacité à réunir les talents au service de celle-ci. Si ces deux préalables ne sont pas assez clairs et transmis largement en interne, la première crise majeure viendra balayer tous les efforts de management, quelles que soient leur performance. Les leaders du futur ne doivent pas seulement, préparer les équipes et les parties-prenantes à acquérir l’agilité technologique, ils doivent aussi se préparer eux-mêmes 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

5 conseils pour arriver le plus vite possible à obtenir la fonction de vos rêves

5 conseils pour arriver le plus vite possible à obtenir la fonction de vos rêves

5 conseils pour arriver le plus vite possible à obtenir la fonction de vos rêves

A l’heure où l’on évoque sans cesse la Grande Démission et l’Exodus des leaders, peut-être est-il nécessaire de rappeler qu’avant de s’effondrer ou de vous reconvertir dans l’artisanat parce que vous ne trouvez pas la fonction de leader de vos rêves, vous pouvez d’abord essayer de voir les choses autrement. La fonction de vos rêves n’existera jamais à travers les annonces en ligne. C’est à vous de la créer. Voici 5 conseils pour vous rapprocher de votre véritable vision professionnelle.

recrutement de leaders

La chose bizarre à savoir

Lorsqu’un poste à pourvoir est publié, dans la moitié des cas si ce n’est plus, il y a déjà un candidat interne pressenti ou quelqu’un d’autre. Ou bien le recrutement ne se fera tout simplement pas pour des raisons politiques, budgétaires ou parce que l’entreprise se sert de cette méthode pour faire savoir que « tout va bien » ! C’est une époque critique pour rechercher la fonction de ses rêves, parce que la majorité des contrats et embauches qui aboutissent, se font par le bouche-à-oreille et ce malgré la puissance des réseaux sociaux. Les réseaux doivent avant tout être utilisés comme des outils de communication, prolongement de votre CV ou de votre offre, pour mettre en valeur du contenu en rapport avec vos centres d’intérêts professionnels à 90% et personnels, à 10% maximum (en évitant d’étaler votre intimité, cela va de soi !). Les réseaux sont une forme de bouche-à-oreille moderne qu’il faut apprendre à gérer avec tact. Rien de compliqué en vérité mais la chose à retenir est certainement que l’on doit apprendre à en maîtriser les codes et faire preuve de discernement, parce que c’est un outil pour ouvrir les bonnes portes mais pas n’importe lesquelles.

La voie royale a changé

Autrefois, la voie royale pour trouver la fonction de ses rêves, c’était de répondre rapidement aux offres d’emploi, avec un CV avantageux, bien tourné et si possible dans le cas de postes à hauts niveaux, avec quelques introductions bien placées. Disons que cela, c’était la voie royale : un CV qui claque, une démarche agile et des relations qui rassuraient votre futur employeur ou client. En vérité, rien n’a changé sur le fond : qui vous consulte pour un poste ou une mission aura toujours besoin d’avoir des garanties sur vous mais celles-ci se sont déplacées vers le contenu que vous publiez régulièrement (articles, blog, analyses expert, vidéos…), les conférences et les interviews où vous apparaissez, les relations que vous entretenez et que reflètent vos posts sur les réseaux sociaux… mais tout cela est ce que l’on peut appeler « la porte d’entrée ». Il ne s’agit pas de la voie royale, qui n’est pas non plus d’attendre patiemment que la fonction que vous convoitez se libère ou se réchauffe. La voie royale c’est d’être vous-même actif aujourd’hui. Avec une vision solide de votre vie professionnelle dans les 5 et 10 ans à venir, vous devez solliciter vous-même des entretiens et interview, avec des méthodes différentes du passé, pour faire connaître votre projet, rechercher de l’information, du retour d’expérience, des conseils, des mises en relation et être visible au bon moment.  Tout cela je le travaille avec vous à travers mes approches et la méthode CLEAR mais voici quelques conseils supplémentaires.

👉 A savoir : Aujourd’hui, dans plusieurs entreprises avec des politiques RH dynamiques, les salariés sont rémunérés lors d’embauches réussies, c’est-à-dire lorsqu’ils sont capables d’attirer des talents par leur carnet d’adresse ou leurs relations. Faites-vous connaître !

recrutement de leaders

#1 Utilisez Linkedin intelligemment

Premier réseau jusqu’à nouvel ordre pour les cadres, managers, cadres dirigeants et entrepreneurs, Linkedin ne doit pas être perçu comme un pourvoyeur d’annonces de recrutement mais comme un lieu de mise en relation et de conversations professionnelles. S’il y a par exemple une entreprise, un secteur ou un domaine dans lesquels vous avez envie de travailler en particulier ou de comprendre les grands équilibres, Linkedin est l’endroit rêvé pour vous préparer :  benchmarking, mises en contact, analyses des contenus et de qui poste quoi… Par exemple, un client récemment me disait que s’il voyait une entreprise qui affiche une éthique de communication à tous les niveaux mais qu’il ne voit aucun dirigeant s’exprimer, cela lui semblait irréversible dans son approche. A travers linkedin vous pouvez approcher des employés qui travaillent dans le secteur, le métier, la fonction, l’entreprise auxquels vous vous intéressez. Vous pouvez discuter avec ces personnes et vous faire une opinion sur les pistes que vous devriez creuser ou rechercher plus avant. Vous pouvez comprendre comment ils parlent de la marque et de la marque employeur. Depuis le temps que je travaille sur ce réseau, j’ai fait des rencontres aussi intéressantes que dans la vraie vie mais en concentrant mes efforts sur des cibles précises, au lieu de passer un temps précieux dans des réseaux physiques ou des cocktails. L’un n’empêche pas l’autre mais la maîtrise de Linkedin vous fait gagner un temps considérable à plusieurs niveaux. Ecrivant cela, je précise clairement que je n’ai à l’heure actuelle aucune action ou aucun intérêt avec ce réseau social. Demain si un meilleur réseau se présentait, je n’hésiterais pas à en tirer profit.

recrutement de leaders

#2 Lors d’un entretien, évitez certaines erreurs

Je ne vous apprends rien : la première rencontre issue d’une réponse à une annonce ou une demande d’entretien que vous sollicitez vous même, est toujours le moment clé où votre interlocuteur va mesurer votre valeur au-delà de ce qui est écrit sur votre CV ou votre plaquette. Cependant le plus important n’est pas là. Ce qui va compter le plus lors d’un premier entretien est en tout premier lieu l’information que vous allez apporter à votre interlocuteur et en second lieu, le souvenir imperceptible que vous allez laisser derrière vous. Alors comment faire pour optimiser ces deux points ? Il y a différents niveaux de valeur que vous pouvez apporter à une personne en général. Abonnez-vous à ma newsletter : vous en saurez plus sur le sujet que je traite en long et en large dans le numéro 2. Quant à laisser un souvenir agréable, il tient à plusieurs choses. D’abord il tient au fait que la personne gardera de vous l’impression de pouvoir apprendre quelque chose. Ensuite il tiendra au fait que vous avez une idée plutôt claire de la voie professionnelle que vous suivez et de ce que vous cherchez à défendre en particulier dans votre périmètre de responsabilités (on en revient toujours et encore sur ce point. Votre vision professionnelle est votre colonne vertébrale). Peut-être cela ne fonctionnera pas avec 100% des interlocuteurs mais cela marche à 90% du temps. Ne cherchez pas non plus à avoir réponse à tout : si vous ne savez pas répondre à certaines questions, dites-le franchement, ajoutez que vous chercherez de l’information et renverrez un email. Montrez avant tout que vous avez envie d’apprendre, quel que soit votre âge et votre expérience. Personne n’a réponse à tout ! Personne ne peut exiger de vous, de tout savoir… On peut simplement s’attendre à ce que vous soyez suffisamment curieux de nature et que vous veillez à votre propre évolution de leader.

Premier réseau jusqu’à nouvel ordre pour les cadres, managers, cadres dirigeants et entrepreneurs, Linkedin ne doit pas être perçu comme un pourvoyeur d’annonces de recrutement mais comme un lieu de mise en relation et de conversations professionnelles. S’il y a par exemple une entreprise, un secteur ou un domaine dans lesquels vous avez envie de travailler en particulier ou de comprendre les grands équilibres, Linkedin est l’endroit rêvé pour vous préparer :  benchmarking, mises en contact, analyses des contenus et de qui poste quoi… Par exemple, un client récemment me disait que s’il voyait une entreprise qui affiche une éthique de communication à tous les niveaux mais qu’il ne voit aucun dirigeant s’exprimer, cela lui semblait irréversible dans son approche. A travers linkedin vous pouvez approcher des employés qui travaillent dans le secteur, le métier, la fonction, l’entreprise auxquels vous vous intéressez. Vous pouvez discuter avec ces personnes et vous faire une opinion sur les pistes que vous devriez creuser ou rechercher plus avant. Vous pouvez comprendre comment ils parlent de la marque et de la marque employeur. Depuis le temps que je travaille sur ce réseau, j’ai fait des rencontres aussi intéressantes que dans la vraie vie mais en concentrant mes efforts sur des cibles précises, au lieu de passer un temps précieux dans des réseaux physiques ou des cocktails. L’un n’empêche pas l’autre mais la maîtrise de Linkedin vous fait gagner un temps considérable à plusieurs niveaux. Ecrivant cela, je précise clairement que je n’ai à l’heure actuelle aucune action ou aucun intérêt avec ce réseau social. Demain si un meilleur réseau se présentait, je n’hésiterais pas à en tirer profit.

recrutement de leaders

#3 Réalisez une veille permanente

Ce qui sous-tend également l’idée d’apporter de la valeur, d’avoir une vision professionnelle claire et de rester dans l’échange au lieu d’avoir réponse à tout, c’est le fait de préparer vos entretiens. Pensez à interroger les clients de l’entreprise qui vous reçoit, soit via Linkedin (réf. ma remarque précédente) soit et c’est souvent le cas, en posant des questions autour de vous. Evidemment cela prend du temps, c’est pour cela que si vous vous intéressez à un secteur, une entreprise, une fonction, etc. cela demande une veille permanente de votre part, y compris dans les recoins où il n’y a pas assez d’informations qui circulent. C’est entre-autre ce qui va vous permettre de montrer que vous êtes aussi un agent d’influence potentiellement efficace pour vos interlocuteurs. C’est une manière très sûre de faire la différence. Une des grosses différences aujourd’hui pour un leader, se joue non pas à son carnet d’adresse mais à son agilité à réseauter et à être créatif pour son entreprise. Le principal avantage pour vous à réaliser une veille permanente et une préparation soignée de vos entretiens, c’est surtout de rester dans l’axe de votre propre vision professionnelle. Cela vous rend à la fois intéressant, magnétique et vous assure un meilleur équilibre personnel sur le long terme.

👉 Avant un entretien, écrivez trois choses qui seraient formidables à propos de votre grand projet professionnel et trois compétences que vous devriez améliorer. Cela vous aidera à voir comment l’entretien peut vous renseigner sur les véritables opportunités pour vous et ne pas être déçu par la suite.     

recrutement de leaders

#4 Focalisez-vous sur la relation

C’est compliqué de penser qu’un employeur ou un client peut avoir des domaines d’intérêt en commun avec vous. Lors d’un entretien, on le sait généralement, le temps est compté mais c’est justement pour cela qu’il ne faut pas chercher à le rationaliser mais à l’enrichir. Comment ? Par de l’interaction humaine. Et ce qui rapproche le plus les humains entre eux, c’est tout ce qu’ils ont en commun ou qu’ils peuvent faire en commun. Autrefois notre instinct de survie en dépendait. Aujourd’hui notre cerveau n’a pas perdu ses réflexes naturels et ses atavismes. En préparant votre entretien, là encore en regardant le profil de votre interlocuteur, en likant ses contenus en amont de votre rendez-vous, voire en intervenant habillement, vous créez cet effet de rapprochement naturellement.

👉 Aujourd’hui, parler des contenus que les personnes postent, est un bon moyen d’échanger quelques minutes sur les points communs. Ce n’est franchement pas compliqué.

👉 Vous pouvez aussi posséder des actions de l’entreprise qui vous reçoit. Pourquoi ne pas parler en adoptant le mode « client », en montrant votre intérêt pour la société, son marché, ses innovations, ses dernières décisions, etc. Après tout, vous avez intérêt à ce qu’elle réussisse !

Dans tous les cas, une des choses que l’on oublie très souvent pour que la relation fonctionne – en présentiel ou en ligne c’est pareil – il faut qu’il y ait de la lumière dans vos yeux. Bougez avant d’entrer dans vos rendez-vous, respirez profondément, repoussez vos épaules en arrière, projetez votre voix face à vous… tous ces détails ont leur importance, quelle que soit votre expérience encore une fois.

#5 Ce n’est qu’un début !

Gardez toujours cette idée en tête. Un premier entretien, même suivi d’un refus, est toujours un début pour vous. Un début pour comprendre autre chose sur vous, votre secteur, vos atouts, les compétences que vous devez encore développer, votre compréhension de la situation… Ne partez pas non plus avec l’idée que vous allez attendre patiemment une suite. Avant le rendez-vous, préparez quelques éventualités : proposer d’envoyer des réponses que vous n’avez pas fournies, des contacts qui pourraient être utiles à votre interlocuteur, un petit compte rendu avec les points importants à retenir ensemble, un petit schéma ou un article qui pourraient éclairer votre point de vue, une invitation à une conférence, un forum, une soirée réseau…. En cherchant bien, il y a toujours quelque chose à entreprendre après une entrevue. Ensuite, tentez de votre côté, selon la nature de vos entretiens, de repartir avec au moins un nouveau contact. C’est ainsi que vous poursuivrez votre travail de réseautage. A défaut, sollicitez un conseil, une idée, une piste de la part de votre interlocuteur.

👉 Toutes les personnes qui vous font ressentir que vous êtes inférieur(e) à elles, ne sont pas intéressantes pour la suite de vos recherches. Dans un échange équilibré, chacun ressort avec quelque chose qui lui permet de poursuivre sa route. Mais même les personnes vaniteuses ou intimidantes ont des choses intéressantes à nous apprendre sur nous-même (parfois tout simplement que nous ne voulons surtout pas aller sur la même voie qu’elles !).

Finalement préparez, entrez dans l’entretien et prolongez-le avec la même idée : vous êtes en train de créer la fonction de vos rêves. Tout doit vous y conduire, même les erreurs et les mauvaises pioches. Avec cet état d’esprit et votre grande vision, vous vous affranchissez de tous les doutes inutiles (pourquoi je ne crée pas d’impact ? pourquoi …) et vous réussirez.

Pour faire le point sur votre situation, lever vos blocages et définir votre projet de leader pour les années à venir 👇

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.

Cessez d’être autocritique

Cessez d’être autocritique

Cessez d’être auto-critique !

Nous connaissons tous des personnes qui exigent beaucoup d’elles-mêmes mais il est parfois difficile d’admettre que nous aussi, nous nous identifions à nos attentes et que celles-ci sont trop élevées. Parmi les leaders c’est un cas fréquent, qui renforcé par le stress, alimente un besoin de dépassement permanent. Certains, selon leur position dans la hiérarchie, vont reporter ce besoin sur les autres et ne supporter aucune erreur ou défaillance, comme si chacun devait être à tout instant un modèle de performance absolue. D’autres vont s’en prendre à eux-mêmes et bien que leur parcours professionnel soit tout à fait honorable, voire remarquable, ils vont avoir tendance à l’autocritique, comme un moteur censé les pousser de l’avant. « Après tout pour réussir, il ne s’agit pas de s’écouter mais d’avoir de la volonté et de l’endurance », pensent-ils. C’est une stratégie déterministe mais qui a ses limites lorsque la personne ne répond pas à ses propres attentes élevées et finit par se réprimander au lieu de comprendre sur quoi elle butte.

autocritique du leader

Qu’est-ce que l’autocritique saine pour un leader ?

L’autocritique saine intervient lorsque nous réalisons pourquoi nous avons échoué et comment nous aurions pu l’éviter. Elle nous permet alors d’assumer nos responsabilités, de corriger nos erreurs ou comportements et de repartir sur de nouvelles bases, même si parfois cela demande des ajustements successifs pendant quelques temps. L’autocritique devient dans ce cas, un moyen d’autoévaluation aussi bien des points positifs que négatifs, de nos activités, comportements ou sentiments.  Elle permet alors d’éviter de renforcer notre ego dans une situation qui nécessite au contraire du discernement de notre part et des actions correctives. On sait que l’autocritique est positive lorsqu’elle aboutit à un apprentissage ou à un dépassement de soi, notamment sur des projets à long terme qui nécessitent de rester motivé. Elle devient négative, voire toxique, lorsqu’elle aboutit à un cycle perpétuel de remises en cause personnelles, qui éveillent constamment deux émotions liées à l’autocritique : la honte et l’humiliation. Elle favorise alors un processus déjà en place au départ lié à une faible estime de soi-même.

autocritique du leader

Existe-t-il des moments où un leader est plus sujet à l’autocritique ?

Le leadership est une position qui amène une forme de solitude, d’incertitude et de stress qu’il est parfois difficile de combler selon les périodes de vie. L’autocritique tend alors à devenir plus courante pour certains, comme dirait l’adage « pour serrer les dents, le temps que les difficultés passent ». Cependant ce ne peut pas être une stratégie à long terme, au risque de développer une forme de jugement excessif vis-à-vis de soi, des comportements sévères voire punitifs, une vision surdimensionnée de ses propres lacunes ou encore, de développer de la rumination et de l’anxiété. L’autocritique systématique aboutit à une moindre motivation et finalement à une perte  de performance. En s’aggravant l’autocritique systématique amène à un état d’inhibition qui empêche d’agir pour atteindre ses objectifs. Comment briser le cercle des pensées négatives sur soi et retrouver la confiance ?

autocritique du leader

Qui critique quoi ?

Si vous êtes fréquemment sujet à l’autocritique alors que vous êtes un leader compétent et toujours prêts à vous former et à progresser, c’est que vous avez besoin de porter attention au processus qui s’anime en vous dans ces moments-là et de le modifier progressivement, par une pratique constante de l’une ou l’autre des méthodes qui suivent dans cet article. En tout premier lieu, avant d’appliquer quelque recette que ce soit, demandez-vous ce que cache votre besoin d’autocritique et ce qui vous déçoit réellement. J’ai longtemps été sujette à l’autocritique jusqu’au jour où j’ai compris quelles étaient mes véritables attentes en tant qu’entrepreneure et en tant que femme : celles d’être heureuse et créative. Tant que cela n’avait pas été clarifié au fond de moi, j’avais tendance à substituer ces besoins en fuites permanentes vers des objectifs multiples et à travailler énormément en ne supportant aucune défaillance autour de moi, encore moins en ce me concernait. Epuisant à la longue :  tout simplement ! Quelle est votre « fuite » à vous ? Certains vont chercher le succès de manière effrénée alors qu’ils recherchent tout simplement à prouver leur valeur. D’autres vont vouloir être des spécialistes experts à l’excès, alors que leur attente fondamentale est d’être d’abord et avant tout compétent et reconnu comme tel. D’autres vont être dans un combat permanent, pour des tas de causes possibles, alors que leur besoin premier est de se protéger eux-mêmes… Lorsque vous êtes dans l’autocritique vous vous incriminez d’abord et avant tout de ne pas vous donner à vous-même ce dont vous avez besoin. Lorsque vous avez trouvé, donnez un nom à votre « critique » et chaque fois que vous relevez sa présence dans votre vie, rappelez-vous de votre véritable attente. Le jour où j’ai cessé l’autocritique pour tout et rien, j’ai acquis plus de profondeur, de créativité, de patience et de tempérance dans mes missions professionnelles.

autocritique du leader

Entraînez-vous

Ne nous cachons pas la face, la route peut être longue mais voici quelques astuces pour vous aider.

1️⃣ Évitez de généraliser

Tout le monde ne note pas vos défauts et vos manques. Cessez de penser que chacun voit vos failles et vos atermoiements intérieurs. C’est loin d’être le cas. Concentrez vous sur le premier point (réf. « qui critique quoi ? »).

✨ J’ai accompagné une fois un DG qui rencontrait des difficultés relationnelles fortes avec son président. Le président était lui-même accompagné par une autre personne que moi. Mon client, soumis une très forte pression et un stress élevé, parce que son poste était remis en question, s’autocritiquait durement sur le fait qu’il était un animateur d’équipes et non un politicien.  Or j’ai appris plus tard que c’était à la fois son expérience d’animateur d’équipes et sa capacité à être un fin politicien qui avait au contraire séduit son président, qui lui reprochait tout autre chose.✨

2️⃣ Pratiquez le jeu du « si »

« Et si à la place j’avais fait comme ceci ou comme cela… que se passerait-il à la place de ma situation actuelle ? Envisagez plusieurs hypothèses et testez les la fois suivante.

3️⃣ Elevez vos attentes

Cela peut paraître contre-intuitif mais en fait, en occupant vos pensées négatives par des un projet personnel, avec des buts élevés en lien avec vos valeurs, vos besoins profonds ou votre éthique professionnelle, vous transposez naturellement une énergie négative, en énergie constructive. Vous vous mettez alors dans un état d’esprit de construire votre voie professionnelle et de solliciter vos propres qualités pour cela. Fixez vous un but et prenez les commandes de votre avenir professionnel👇.

Isabelle Cham Conseil

soutient le développement des dirigeants, des équipes et des organisations à travers la prospective, la mobilisation du leadership, la gestion du changement et la communication d’impact. Retrouvez toute l’information sur le site.